Comment ne pas demander au partenaire de combler nos manques douloureux ?
L’AMOUR est souvent confondu avec le désir, la passion, la jalousie, l’excitation, la séduction, la fascination, la réponse à l’ennui ou à l’isolement.
On accepte difficilement que la paix puisse s’accorder à l’amour parce qu’on l’associe à des états de pression, d’intensité. Pourtant, l’amour est équilibre, il ne devrait renfermer ni compulsion, ni désespoir, ni obsession.
On ne peut aimer que si l’on est prêt. On ne peut aimer que si l’on est disposé à le faire. On ne peut aimer que si l’on sait s’aimer soi-même. L’amour vient du coeur et le coeur est en soi.
Or, notre enfance imparfaite affectivement nous a laissé un coeur esseulé, assoiffé d’amour. Nous désirons un compagnon, une compagne qui effacerait ce manque douloureux et nous tombons alors dans un piège : nous attendons d’un partenaire qu’il soit une réponse à notre manque, nous attendons que la relation que nous mettons en place avec l’autre nous soulage de toutes nos misères humaines, nous espérons de notre liaison qu’elle donne un sens, un but à notre vie qu’elle brise notre isolement calme nos peurs, nous apporte une raison d’être ; nous croyons que notre dynamique de couple pourra nous guérir de nos défauts, nous rendra plus tolérants, meilleurs ; nous mettons tous nos espoirs dans notre relation amoureuse nous en attendons tout “simplement” le bonheur !
En procédant ainsi, c’est comme si nous donnions à l’autre une puissance supérieure…. attentes insensées et dangereuses !
Une relation ne peut être tout cela, mais une relation représente néanmoins beaucoup, c’est un vrai “cadeau” : elle nous offre la compagnie de quelqu’un, elle nous donne l’occasion d’apprendre sur nous-même et de grandir.
La tendresse, l’amour, la sexualité font partie d’un partage sain avec un partenaire mais il ne faut pas en demander “plus” ! Gérer nos peurs de l’avenir, nos angoisses, nos besoins de sécurité, de reconnaissance, accepter toutes nos imperfections, donner un sens à notre vie….
Cela est de notre responsabilité.
Notre recherche spirituelle n’a rien à voir avec notre relation. Nous n’avons pas à attendre d’une autre personne ce que nous devrions attendre de Dieu. Ces fardeaux sont à accepter et à confier à un “esprit qui nous dépasse”, à “une puissance divine”, il faut Le laisser faire son œuvre et alors, approcher les autres sans besoin et exigence avec seulement notre chaleur humaine. Dans une relation amoureuse, la confiance et le respect mutuel sont essentiels au développement ; sans eux des sensations que l’on confond avec de l’amour peuvent s’implanter et empêcher une saine croissance.
L’amour pour être solide et durable doit avoir des buts, des valeurs et des intérêts communs.
« L’amour, enfin, pour se développer a besoin d’un climat d’intimité que les deux partenaires ont à entretenir, à renouveler. C’est un véritable travail qui nécessite de se mettre à nu, de laisser tomber les masques et le besoin de “bien paraître.”
Tout une vie pour y arriver !
Texte écrit à partir du livre de Robin Norwood : « Ces femmes qui aiment trop ».