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Un « Nouvel art vocal » à la Chapelle historique du Bon-Pasteur

Publié le 20 novembre 2010 par Turp

20 novembre 2010
(No 2010-35)

Un « Nouvel art vocal » à la Chapelle historique du Bon-Pasteur

Pour ouvrir les horizons des lyricomanes, Cléo Palacio-Quintin, la compositrice résidente de la Chapelle historique du Bon-Pasteur, propose un concert sur le thème « Un nouvel art vocal » le vendredi  26 novembre à 20 h. Accompagné par la pianiste Amy Zanrosso, le baryton Vincent Ranallo présentera un récital que l’on décrit comme un « raccourci intimiste de la musique vocale au tournant du XXIe siècle » et qui permettra de faire ressortir la « complexité de Xenakis et Wolf Edwards », mais également « la relative simplicité de Hyland et Mather tout autant que l’originalité hors courant de Pesson et Villeneuve ». Trois œuvres de ce dernier compositeur (Du bonheur, neuf chants sur le dit d’Augustin, De la vérité, sept chants sur le dit d’Augustin, Du poids de l’amour, trois chants sur le dit d’Augustin) seront créées à cette occasion, comme le sera également la pièce Vagues fossiles de Cléo Palacio-Quintin. Cette dernière, qui s’entretiendra avec les compositeurs et interprètes avant le concert à 19 h 15, promet un « programme où le plaisir purement sensuel du chant et du piano s’allie à la grande richesse et à la profondeur de la pensée et de la poésie contemporaine ».

Un « Nouvel art vocal » à la Chapelle historique du Bon-Pasteur
Un « Nouvel art vocal » à la Chapelle historique du Bon-Pasteur
Un « Nouvel art vocal » à la Chapelle historique du Bon-Pasteur

Amy Zanrosso   Cléo Palacio-Quintin   Vincent Ranallo

Roberto Devereux à l’Opéra de Montréal : un spectacle lumineux pour un opéra conventionnel

En voulant faire découvrir aux lyricomanes de la métropole l’un des nombreux opéras méconnus parmi les 70 œuvre lyriques de Gaetano Donizetti, l’Opéra de Montréal faisait un choix la fois méritoire et courageux et invitait son public à ouvrir ses horizons. Si l’on peut s’interroger sur la justesse du choix de l’opéra lui-même qui se révèle conventionnel par son intrigue et par sa partition, le spectacle qui est offert au public montréalais est lumineux et offre quelques très beaux moments. La qualité de la scénographie est digne de mention et les éclairages sont sans doute les aspects les mieux réussis de cette production que l’Opéra de Montréal a importée du Minnesota Opera. La mise en scène et la direction d’acteurs de Kevin Newbury m’ont laissé plutôt indifférentes et n’a pas réussi à insuffler à l’œuvre de Donizetti une dimension la rapprochant de l’art total. Sans doute, la force de l’opéra réside-t-elle dans l’interprétation. La soprano grecque Dimitra Theodossiou met une voix puissante et juste au service d’un personnage qu’elle habite, parfois à l’excès, mais qu’elle rend crédible. Le ténor Alexey Dolgov, dont la prestation lors de la répétition ne m’avait guère convaincue, se révèle un excellent Devereux, tant par son jeu théâtral qu’au plan vocal. Les performances du duc de Nottingham de James Westman, et davantage encore de la Sara d’Elizabeth Batton, ne répondent guère aux exigences vocales de leurs rôles respectifs. La direction musicale de Francesco Maria Colombo est honnête et l’Orchestre métropolitain s’est acquitté de sa responsabilité à l’égard d’une partition aussi conventionnelle que l’opéra. Dans l’ensemble, cette production ne marquera pas l’histoire de l’Opéra de Montréal, mais ne devrait pas décourager les direction de la compagnie lyrique montréalaise à programmer des œuvres méritant d’être découvertes, y compris des opéras de Donizetti dans le même registre, qu’il s’agisse d’Anna Bolena ou Maria Stuarda, ou d’un opéra comme La Favorite qu’on pourrait même envisager de présenter dans sa version française.

Pour les vues formulées par les trois critiques montréalais sur la production de Roberto Devereux, voir Claude GINGRAS, « En première à l’Opéra de Montréal- Fallait-il monter Roberto Devereux ? », La Presse, 15 novembre 2010, p. AS-4 ; Christophe HUSS, « Roberto Devereux : presque rien », Le Devoir, 15 novembre 2010, p. B-8 ; Arthur KAPTAINIS, « Roberto Devereux well sung, but overdone- Opéra de Montréal production slips up after promising start », Montreal Gazette, November 15 2010, p. A-21. Voir aussi le commentaire de la production par le critique du Globe and Mail de Toronto : Alan CONTER, « Opéra de Montréal-Roberto Devereux- A perfectly balanced cooperation », The Globe and Mail, Novembre 15, 2010. L’Opéra de Montréal a également diffusé un communiqué le 16 novembre dans lequel on retrouve, au sujet de sa production de Roberto Devereux, « [c]e qu’en disent les média ».

Un « Nouvel art vocal » à la Chapelle historique du Bon-Pasteur

L’Opéra du samedi présente aujourd’hui  Virginia de Saverio Mercadante. L’Orchestre de l’Opéra de Wexford est sous la direction de Carlos Izcaray et les principaux rôles sont tenus par la soprano Angela Meade (Virginia), la basse Hugh Russel (Virginio, son père), le ténor Bruno Ribeiro (Icillio, son petit ami), le baryton Gianlucca Buratto (Marco, associé d’Appio), la soprano  Marcella Walsh (Tullia, nourrice de Virginia) et les ténors John D. Myers (Valerio, cousin de Virginia) et Yvan Magri (Appio, riche patricien romain). En complément de programme, l’animatrice Sylvia L’Écuyer s’entretiendra avec le compositeur Zal Moultaka qui présentait dans le cadre du Festival du monde arabe de Montréal le 12 novembre dernier à Montréal l’opéra arabe Zajal.

Bonne semaine lyrique !


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