J’ai moins de complexes à parler de Springsteen sur ce blog depuis qu’il a été intronisé « chanteur officiel des progressistes mondiaux » par Barack Obama (il est tout à gauche sur la photo ci dessous).
Profitons donc de la sortie d’un « nouveau » disque de Springsteen, pas vraiment nouveau en fait mais composé en fait de versions alternatives ou non publiées issues des enregistrements de l’un de ses 5 albums légendaires, « Darkness on the edge of Town ». Un des 5 disques parus entre 1975 et 1985 (avec Born To Run, The River, Nebraska et Born in the USA) qui constituent le sommet de son oeuvre et ont créé sa légende
Si le nouveau disque contient (pour les fans) quelques versions intéressantes (en particulier les versions originales de « Because The Night » et « Fire » 2 grands classiques qu’il avait « offert » à d’autres chanteurs), c’est l’occasion de parler du disque « père », le fameux « Darkness on the Edge of Town »
Si ce disque ne contient pas de « tube » comme Born To Run ou Born in The USA sur d’autres albums, il doit une part de sa popularité au fait qu’il constitue l’épine dorsale des concerts de Springsteen, 4 ou 5 chansons étant des classiques attendus (et chantés) par le public. L’ensemble de l’album peut être considéré comme « sombre » avec un son lourd et puissant. Comme toujours chez Springsteen ce qui compte avant tout sont les textes, ou les expressions d’origine religieuse sont innombrables. On est ici encore en pleine période ouvrière et prolétarienne de Springsteen, au cœur de l’univers de l’américain de base, une voiture, un travail dur, une des 9 chansons s’appelle même « Factory » (Usine)
« Tôt dans la matinée, la sirène de l’usine retentit
L’homme se lève de son lit et enfile ses vêtements
L’homme prend son petit déjeuner, sort dans la lumière du matin
C’est juste le travail, le travail, une vie de travail
A travers les manoirs de la peur, à travers les manoirs de la souffrance
Je vois mon père qui traverse les portes de cette usine sous la pluie
L’usine lui prend son audition, l’usine lui donne la vie
Le travail, le travail, juste une vie de travail
Fin de la journée, la sirène de l’usine pleure
Les hommes traversent ces portes avec la mort dans les yeux
Et tu ferais mieux de le croire, mon garçon
Quelqu’un va être blessé ce soir
C’est le travail, le travail, une vie de travail »
Le bijou de l’album est à mon gout le romantique « Candy’s Room » et son rythme frénétique. Un album à découvrir ou a réécouter et mieux encore à entendre lors d’un concert
David Dornbusch