On se rend rapidement compte à la lecture de cette vie que la société a beaucoup évolué en quelques décennies. On a plus le droit de rien faire qui nuise à sa santé. On a plus le droit de se détruire, de prendre des risques…
Quand j’étais petit, on ne mettait jamais sa ceinture dans une automobile. Tout le monde fumait partout. On buvait au goulot en conduisant. On slalomait en Vespa sans casque. On baisait sans capote. (…) On pouvait dévisager une femme, l’aborder, essayer de la séduire, peut être de l’effleurer sans risquer de passer pour un criminel. La grande différence entre mes parents et moi: dans leur jeunesse les libertés augmentaient; durant la mienne elles n’ont ait que diminuer, année après année.
Alors que dans le même temps la police procède à des gardes à vue illégales et moyenâgeuses et pour lesquelles la France est régulièrement condamnée.
Chers lecteurs français, des personnes présumées innocentes sont TOUS LES JOURS déférés dans ce cloaque réfrigéré et putride AU PAYS DES DROITS DE L’HOMME.
Soit dit en passant l’expression le pays des droits de l’homme pour désigner la France (ou tout autre pays) fait penser à la rhétorique soviétique évoquée par Boris Grebenchikov à propos de son enfance dans sa récente interview à la première chaîne.
La description du procureur fait froid dans le dos:
Il faut savoir que Jean-Claude Marin peut peut détruire la vie de n’importe quel habitant de la capitale de la France. Jean-Claude Marin peut envoyer une escouade de flics sur-le-champ chez moi ou chez Grasset quand il le désire. Sur les photos, Jean-Claude Marin porte une cravate triste et un costume rayé pour que personne ne sache qu’il est extrêmement puissant (c’est sa tenue de camouflage à la JCM)
La société française est décidément bien paradoxale. La société russe n’est pas nécessairement plus libre mais voyez plutôt pour finir une petite vidéo très réjouissante du groupe Lofti Band: Sexe et Whisky. Tout est permis. Je dévoile la surprise à la fin parce qu’une audience française ne trouvera pas la blague extraordinairement drôle. Le personnage que l’on reconnaît à la fin est une sorte d’icone des geeks russes. Anatoli Vasserman, le contraire d’un sex symbol, plutôt une grosse tête et un gros ventre, journaliste et analyste politique, champion de jeux télévisés. Clin d’œil croustillant.