Gaïa (2007)
Traduit du suédois par Lena Grumbach et Catherine Marcus.
"Toi Tarzan, moi Janne ! " (Titre du premier chapitre)
Dans ce roman de Katarina Mazetti, Tarzan s'appelle en réalité Mariana et elle est mère de deux jeunes enfants. Janne est un jeune célibataire qui roule en Lamborghini et vit sans soucis et sans attaches réelles. Leur rencontre percutante a lieu près de la plage alors que Mariana s'amuse à jouer à Tarzan au bout d'une corde et vient terminer sa course sur le dos de Janne !
Ils se revoient un soir et si une entente physique s'établit immédiatement entre eux deux, rien dans leurs situations respectives ne semble favorable à une suite.
Pourtant, une fois les vacances terminés, après des rencontres aléatoires, ils se retrouvent embarqués dans une relation amoureuse qui n'en est pas vraiment une. Mariana vit seule avec ses deux enfants depuis que leur père, Mike, a disparu et elle a bien du mal à joindre les deux bouts. Mais elle assume courageusement sa situation et veut garder son indépendance, même si Janne est prêt à l'aider. Mariana a son idéal familial et s'y accroche, toujours dans l'attente du retour de son homme. Elle ne s'autorise pas à être heureuse avec un autre. Quand à Janne, plus habitué à des relations épisodiques avec une business woman élégante et branchée avec laquelle il il maintient une certaine distance, il a du mal à admettre son attirance pour Mariana et à la convaincre de son attachement.
Autant, j'avais été déçue par la lecture de "Entre Dieu et moi, c'est fini", autant j'ai aimé ce livre-ci.
Cette d'histoire d'amour improbable est racontée avec beaucoup d'humour et de légèreté, même si la situation de Mariana et de ses enfants est souvent dramatique. Les courts chapitres s'enchainent, donnant la parole successivement aux différents personnages du roman : Janne et Mariana bien sûr, mais également les enfants, Jenny l'amie de Mariana, puis Mike qui réapparait. Cette alternance dans la narration donne un livre très vivant où le lecteur a l'impression d'accompagner les personnages dans les joies et les peines quotidiennes.
L'aspect social de l'histoire y est fondamental mais est évoqué légèrement. Mariana ne se plaint pas, elle constate. Janne découvre, incrédule, les difficultés auxquelles cette cellule familiale sans père est confrontée et prend conscience d'une réalité qu'il n'imaginait pas.
Une belle lecture rendue très agréable grâce à la couleur sanguine du papier sur lequel il est imprimé.
A consulter : la fiche du livre sur le site des édition Gaïa.
D'autres avis chez EmiLie, Nane, Joëlle et Clarabel.
.