J'aime tes nuits
Tes regards amoureux sont les ambassadeurs
Des baisers surprenant ma vie inconfortable,
Et je goûte à ceux-ci respirant leurs odeurs.
Il n'est pas un parfum qui ne soit délectable
Si ce n'est pas le tien dont j'écoute le bruit,
Dès lors que son murmure est, pour moi, charitable
A l'instant, des ardeurs je recueille le fruit,
Dans ma main qui se tend vers ta chair frêle et nue,
Dont je ne souffre pas tel un simple usufruit
Ma caresse s'éprend d'une plaine ingénue ;
Et mes doigts délicats esquissent des sillons
Sur les fils de ta peau heureuse et bienvenue.
Et voici tes baisers comme des aiguillons,
Sous des cieux plus chauds que peut l'être une flamme,
Qui m'offrent le vertige et mille tourbillons !
Je vis grâce à l'amour que ton regard proclame,
Aux fleurs de ton jardin créant le sentiment !
Je savoure, à présent, le plaisir de ma femme
Comme un don des dieux et je meurs doucement