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Orbel : poème A ma disparition

Par Illusionperdu @IllusionPerdu



A ma disparition


Dès que le vent ultime envahira mon corps

Sans pardon, dispersant mes fragments de poussière

Je rejoindrai le temps où brillent les décors

Des rêves si je fuis de cette souricière


Mélangeant le respect à notre amour ancien

Ta mémoire m'aura retenu comme chambre

L'emplacement du coeur que je disais le mien

Où me prendra, parfois, le glacial décembre


Mes draps seront couverts de ton baiser de fleurs

Lorsque je rejoindrai ma douce sépulture !

Eloignés du désir, se lassant de tes pleurs,

Qu'ils recueillent, un jour, une autre créature


Car je préfère encor ton rire triomphant

A cette eau ruisselant sur les plaisirs de l'âme !

Lorsque l'amour nous offre un paradis d'enfant

Notre coeur chagriné doit effacer le drame


Je ne voudrais pas voir ta chair à l'abandon

Si je suis dans ce lieu d'où ne revient personne !

Et t'accorde, vivant, le baiser du pardon

Car tu ne dois pas être une feuille d'automne


Si tu fus mon hameau, ma ville, ma nation

La rive de ce fleuve où mon lendemain nage,

Respire, donc, au jour de ma disparition

L'air frais de nos baisers qui n'auront jamais d'âge






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