Le sucré est lié à l’enfance. Menus plaisirs comme d’aller avec quelques pièces jaunes à l’épicerie. Plantée devant le présentoir, yeux écarquillés, et réfléchir longuement à ce que j’allais acheter. Instants solennels ou le sérieux l’emportait sur l’excitation. Revenir avec mon butin précieux, un petit sachet contenant quelques bonbons. J’optais toujours pour le même rituel. Commencer par ceux qui en bouche délivraient des saveurs piquantes ou acidulées. Puis terminer par la sucette. Fermer les yeux, papilles émoustillées et caresser de la langue la sucette. Prendre son temps pour faire durer le plaisir. Apothéose où la bouche entière éclatait sous le goût de la fraise. Savourer puis lécher avidement le petit bâtonnet blanc. Enfant, j’imaginais la vie comme une réglisse. Dérouler ce long ruban et le grignoter. Avec les années, je me suis rendue compte que la vie, c’était être comme un cycliste sur ce serpentin noir. On avance, on tombe ou on dérape. Mais finalement, on remonte toujours en selle. Il s'agit de ma participation pour Petits secrets sucrés. Si vous le voulez, vous pouvez voter pour mon texte ici