Toutefois j'ai toujours aimé Pat Burns.
Rien à voir avec le club qu'il coachait. Pat avait du caractère. Du caractère comme les joueurs du Canadien n'en ont plus beaucoup. Il était bourru. Il sacrait plus que quiconque derrière un banc. On pouvait facilement lire sur ses lèvres les différents mots d'église qu'il articulait. À un point tel que les réalisateurs de la soirée du hockey devaient freiner leur élan de nous montrer l'entraineur du Canadien quand le bleu/blanc/rouge écopait d'une pénalité.
Je l'ai toujours aimé peut-être aussi, je le réalise maintenant, parce que son nom est irlandais.
Il était bouillant le Pat. Grognon. Ce côté "no bullshit" m'a toujours plu. C'est une attitude que j'aime bien. Le genre d'attitude que l'on se gagne à la dure dans des quartiers difficiles. Il était issu de St-Henri aussi. St-Henri dans son pire boutte les années 50, 60, début 70. Le St-Henri compliqué de Bonheur D'Occasion.
Après avoir été boeu, il devient entraîneur d'équipes de ligues mineures pour les franchises suivantes : les Olympiques de Hull (LHJMQ) et les Canadiens de Sherbrooke (LAH). Il y fait sa marque et les Canadiens de Montréal l'embauchent comme entraîneur en 1988.
Il a officié pendant 14 saisons, soit 1 109 matches: 501 victoires, 350 défaites, 161matches nuls et 14 défaites en prolongation.
Il a remporté à trois reprises le Trophée Jack Adams remis au meilleur entraîneur de la saison. En 1989 avec Montréal où il a amené les Canadiens en finale de la coupe Stanley et est devenu le premier (et dernier) entraineur à perdre la coupe sur la glace du Forum. En 1993 avec Toronto où il est passé à un match (et un but) d'amener les Maple Leafs en finale (qui aurait été contre les Canadiens) en plus de donner aux Leafs leur meilleure saison des 25 dernières années. Et en 1998 avec Boston.
Il n'a pas eu besoin de gagner le trophée du meilleur entraineur avec les Devils puisqu'il était davantage occupé à gagner la coupe Stanley avec eux en 2002-2003.
Il se marie et convole en voyage de noce aux travers des États-unis en moto avec sa femme, Line.
Il gardait farouchement secrète la vie de ses enfants. Pas question qu'ils aient à payer le prix d'avoir un père célèbre. Il était la discrétion absolue.
En 2005 on lui diagnostique un premier cancer. Fier batailleur, il l'a vaincu.
Quelques années plus tard un second. Encore une fois Burns lui a donné une correction.
Puis plus récemment un troisième.
Les réseaux sociaux et la conne compétition entre les réseaux d'informations à savoir qui lancera la nouvelle le premier, l'avait tué avant l'heure.
Ciao Pat, les fans des Nordiques t'on haï moins que les autres.
Pat est allé sacrer pour le bon Dieu.