Article d'Alexandra Fiset, Quebec Spot Media, publié le 19 novembre 2010, Photos : Yves Laroche
Le spectacle a débuté avec quelques mesures de Dors dans mon sang, qui se sont transformées, avec vigueur, en Pyromane, et la première pièce des Chemins de verres, poussée par de puissantes percussions. Ce genre d’introduction singulière s’est retrouvée tout au long des interprétations qui n’étaient jamais en copie conforme à ce qui se trouve sur les albums. Le groupe a livré pendant plus de deux heures, un rock atmosphérique retravaillé et bien à lui. Les interprétations ont été dotées d’un second souffle captivant, sans perdre leurs essences principales.
L’énergie des musiciens était au-delà des attentes, et leur synergie était palpable. Les percussions et la batterie en simultanés, manipulés par Julien Sagot et Stéphane Bergeron, ont encore une fois apportés une profondeur unique à l’interprétation de Louis-Jean Cormier dans les pièces telles L’Acouphène, Échapper au sort et Le compteur. François Lafontaine, au clavier, eut une implication essentielle tout au long du spectacle et a également ajouté une touche personnelle brillante dans un duo piano et voix à la chanson Mieux Respirer, plus dramatique. Le tout, soutenu par la basse de Martin Lamontagne, nous a donné droit à des voix et des instruments soudés et maniés avec précision, comme la formation sait si bien le faire.
Il est impossible de ne pas souligner l’éclairage exceptionnelle de la scène qui était parfois semblable à la lueur de chandelles, souvent à contrejour et créait à l’occasion, un mur entre les musiciens et les spectateurs, rendant ces moments encore plus intenses. L’éclairage a fluctuée au son de la musique de par son intensité et sa fréquence, créant plusieurs ambiances, encadrant chacune des pièces.
C’est Leif Vollebekk, en première partie, qui a réchauffé les spectateurs avec sa voix unique, sincère et sans prétention. Ses notes épurées et efficaces, ont été bercées par la profondeur d’une contrebasse jusqu’à la toute fin où il a interprété à lui seul, trois instruments à l’aide d’enregistrements fait sur scène. Un mandat réussit pour le jeune artiste folk d’origine montréalaise.
On retrouva Vollebekk et ses musiciens à la toute fin, pour participer à l’interprétation de la dernière ballade Le vrai bonheur, et où le public a accompagné Louis-Jean Cormier, à gorge déploiyée, durant le refrain jusqu’à sa dernière note, suivie d’un léger « bonne nuit ».
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