J'espère que les sushi addicts ne m'en voudront pas de massacrer leur recette favorite. Il est pas franchement confectionné dans les règles de l'art, mais comme écrivait Marguerite Duras dans les livres d'or des restaurants * "je m'ai bien régalé" ;o)
1ère transgression : la marinade du maquereau
J'ai z'oublié mon vinaigre de riz à Bergerac. Du coup, je me suis rabattu sur du bon vieux vinaigre de cidre (normand' attitude !). Mais bon, je met l'filet avant l'maquereau comme on dit su'l port de Fécamp ... (bruit de la bande magnéto en marche arrière)
Déjà, je me la suis joué feignasse. J'ai acheté du maquereau débité en filet. Du coup, pas de découpage compliqué, d'entrailles et de têtes qui empestent la poubelle ... Que du bonheur ! (Bon, y a tout de même des arêtes à enlever...)
J'ai salé la bête généreusement des deux côtés, et j'ai laissé ainsi deux bonnes heures.
Puis j'ai rincé, et là démarre pour de bon l'opération marinade.
Dans un plat creux, j'ai mis mes filets dessalés, versé une bonne rasade de vinaigre de cidre, complétée par un peu d'eau froide, histoire de couvrir les bêtes. Puis, pris de remord, j'ai cédé à une japonaiserie : j'ai rapé un peu de gingembre frais su'l tout. Et j'ai laissé ainsi à nouveau deux heures.
2ème transgression : la cuisson du riz au micro-ondes
Dans un grand bol, j'ai mis autant de riz à sushi que d'eau (environ 70g / 7 cl), j'ai rajouté deux cuillers à soupe de fenouil cru émincé, et j'ai couvert avec une soucoupe. Le tout a cuit 13 mn (avec un programme prévu normalement pour les pâtes....). La cuisson était nickel, homogène, et l'eau était entièrement absorbée.
J'ai ajouté alors une bonne cuiller à soupe de vinaigre de cidre, un trait de sauce soja, et une 1/2 cuill à café de sucre (et un peu de sel pour équilibrer tout ça. Et j'ai bien tassé le tout sur une assiette plate pour que les grains se mettent à se coller les uns aux autres (sortez les enfants de la cuisine, c'est pas bô à voir...).
3ème transgression : du fenouil cru pour le croquant
J'avais un peu de mal à former mes "boules de riz". Je me suis donc servi de petits moules dans lequel je tassais le riz, puis démoulait. Mes moules étaient un peu gros, donc ça fait des portions pour sumotori ;o)
Entre mes boules de riz et le maquereau coupé en tranches, j'ai placé du fenouil cru coupé en fine brunoise afin d'amener un peu de "croquant". Car le sushi, c'est moooouuuu.
4ème transgression : du balsamique dans la sauce
J'ai récupéré la marinade que j'ai filtrée, faite réduire sur le feu avec un trait de balsamique jusqu'à ce qu'elle commence à épaissir et s'assombrir. Ca m'a fait une sauce aigre douce sympa. Pas besoin de la saler: le maquereau en a restitué suffisamment.
5ème transgression : sans les mains !
Un japonais m'aurait vu, il m'eût tué de son regard affûté comme un katana. J'ai mangé mes sushis à la grosse cuillère, histoire de prendre une dose généreuse de riz en même temps que le poisson, sans tout prendre la boule en une seule fois. Puis je mettais un soupçon de sauce la-dessus. Et hop, j'engouffrais tout ça, appréciant les différents goûts et textures. La maquereau est vraiment très bon aussi.
Bon, tout n'est pas encore parfait dans ma recette. mais elle a le mérite de donner un peu de saveurs et de textures à ces sushis que je trouve d'un ennui mortel...
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* en fait, c'était l'oeuvre de Desproges ;o)
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