Je ne connaissais pas ce Paul Lapie, que la journaliste dit sociologie. Quelques rapides requêtes Google nous indique qu'il n'en était pas vraiment un, plutôt un philosophe, qui a terminé Recteur de l'académie de Paris. Pédagogue, il est à l'initiative des filières que l'on nommerait technologique et professionnelle actuellement.
Une entreprise française met à la disposition de ses clients « 2 500 femmes de ménage dynamiques et motivées ». Elle organise aujourd'hui, à Paris, la finale d'une compétition interne, qui ressemble fort aux anciens concours de « Fées du logis ». Retour en arrière...>>Laisser votre commentaire !
En 1908, le sociologue français Paul Lapie s'inquiétait de l'arrivée de nouveaux appareils qui facilitaient les tâches domestiques : « À toute diminution du rôle de la ménagère a correspondu une désagrégation de la famille. » Sans doute effrayées par une telle prédiction, les Françaises sont devenues de parfaites « femmes d'intérieur ».
Dès 1936, elles participent au Concours de la meilleure ménagère (lié au Salon des arts ménagers, à Paris), remercient tous les jours Paulette Bernège, fidèle disciple du « Mouvement des sciences domestiques » américain. Sa Méthode (éditions Dunod, 1928) permet de mieux organiser le temps consacré au repassage, à la cuisine, au nettoyage, aux enfants...
Stop ! Ont dit les femmes, dans les années 1960, sans réussir à lâcher complètement les rênes des tâches domestiques. Résultat, on voit revenir par la bande, les concours « Fées du logis » : en juin, à Ribeauvillé (Alsace) ; il y a quinze jours, à Trouville (Calvados)... Le coup de balai n'a pas été assez énergique.
Christelle GUIBERT.