Sauf que les derniers chiffres publiés par l’Observatoire de l’épargne réglementée invalident le bel argument. Entre fin 2008 et fin 2009, les fonds restants au bilan des banques ont progressé de 17%. Face à ce pactole de 12,5 milliards d’euros, auxquels s’ajoutent 14,5 milliards ponctionnés sur la CDC dans le cadre du plan de relance, l’encours des prêts aux PME n’a progressé que de 6 milliards d’euros !!!
A l’heure actuelle, les banques peuvent faire ce qu’elles veulent de cette ressource bon marché puisqu’elles ne sont pas tenues d’en indiquer l’usage dans leur bilan.
Et des ressources, les banques vont devoir en trouver. En réponse à la crise, les nouvelles normes prudentielles les obligent à mettre d’avantage de fraîche face à leurs engagements. Deux choix s’offrent à elles : trouver des dépôts, l’argent du Livret A ou augmenter leurs fonds propres. Problème, cette option réduit le rendement des actionnaires. Lequel se porte à merveille, comme si la crise n’avait jamais eu lieu. BNP-Paribas a publié un résultat de 11 milliards d’euros en rythme annuel, soit un rendement des fonds propres de 13,5 % !
Tags: banques, livret A