C'est pas forcément facile de réaliser que les années ont passé. Y compris les années Candy/Goldorak. Mais c'est étrange, ce genre de revival un peu ridicule, je vous l'accorde, fait quand même du bien. Pourquoi ? Non pas parce qu'il permet de se raccrocher à une jeunesse, une enfance perdue, merde place aux nouvelles générations, place à la tektonik et autres billevesées, je regarde tout ça avec bienveillance, franchement. J'ai passé mon tour pour certaines choses, et je n'en veux à personne, bien au contraire. Non pas pour cette jeunesse perdue, définitivement, et je n'ai pas envie de pleurer sur mon sort, j'en ai eu mon content, et je ne m'en plaindrai pas, mais voilà, il se produit quelque chose de marrant, de positif, de ces choses agréables à vivre et peut-être à partager (si vous êtes là c'est que avez envie de partager aussi). Candy ? Bah, un bref souvenir télévisé de quelques images souvent statiques, d'émotions retranscrites par des plans à rallonge sur un celluloïd permettant d'économiser le temps de travail des animateurs, des scénarios (scenarii sans accent si on veut parler italien) sans intérêt, sinon celui de vous emmener au prochain épisode, mais il en est resté une émotion, j'oserais dire une éducation du romantisme ; Voilà mon plus grand défaut, le romantisme, et c'est la faute à Candy. Je n'ai jamais trouvée la fille figée, les mains croisées entre les jambes, posées sur sa jupe à volant, me regardant passer comme le messie. Mais ce n'est pas grave. L'émotion, l'envie (au sens positif), le sentiment amoureux, c'est Candy, et personne d'autre, aucune autre personne vivante sur cette terre qui me l'a fait ressentir. Alors voilà, voilà pourquoi je trouve ça joyeux, à l'aune de mes quarante ans moins un semestre, de retrouver ce romantisme plastique et pourtant si vrai, si sincère, ce romantisme souvent gâché par une envie de faire pipi ou d'aller bosser. Z'avez remarqué ? Candy ne faisait jamais pipi ni n'allait ou boulot. C'est peut-être ça, en fait, le romantisme : l'exclusion totale des contingences de l'être humain.
Elle n'avait jamais sommeil, comme moi.
Publié par les diablotins