Vous venez d'accoucher...

Déjà, est-ce que vous vous êtes rendues compte qu'on vous a menti sur toute la ligne ?

Bon, pour les doctinautes qui me lisent et qui n'ont pas encore accouché, vous pouvez commencer à flipper, je ne vais pas vous faire le coup du :" même pas mal, j'ai rien senti" parce que c'est loin d'etre vrai.

Ca oui, le potelé de 3KG450 m'a tout dévasté. Et quand je dis "dévasté", croyez-moi, c'est même en dessous de la vérité.

Mon entre-jambes a été déclaré zone sinistrée pendant des semaines et j'étais prête à dégommer à la grenade tous les  le gland qui oserait venir s'aventurer dans mon no man's land, non mais oh. (Scrat, le retour ?)

Oui, parce qu'amie lectrice (les mecs n'étant pas concernés, enfin à quelques exceptions près...), tu dois savoir qu'accoucher est loin d'être une partie de plaisir.

Poupette, (ma copinaute adorée qui a une peur viscérale de la grossesse et de l'accouchement) si tu sous-marines sur mon blog, dégage de suite, tu vas t'évanouir... Je ne préfère pas que tu apprennes la terrible vérité...

Donc voilà, le jour J, les contractions sont intenses, tu te dis : " ah ouais, ca fait un peu mal quand même" mais tu restes digne, tu ne chiales pas de suite.

Attends, ça ne fait que commencer. Les contractions, ce n'est que l'apéritif, le bon gros gueleton arrive derrière et crois moi, tu vas te R-E-G-A-L-E-R. (Ca y est, on a perdu Poupette...).

Je passe outre le fait qu'on te colle dans un endroit exigu, où y'a pas d'air et qu'en plus t'as pas le droit de boire, ni de faire pipi, c'est à peine si t'oses respirer (alors que pleurer et hurler paradoxalement, ca ne pose pas de problème) et j'en viens donc rapidement au plat de résistance : la délivrance.

Ca, pour être délivrée, pas de problème, mais alors il faut voir comment.

Tu ne pourras plus t'asseoir pendant des jours (moi, ca a été des semaines étant donné que les hématomes avaient cru bon de venir pourrir mon derrière ; d'ailleurs une infirmière a dit qu'en dix ans de carrière, elle n'avait jamais vu ca...).

Tu peux oublier direct le crac-boum-crac pendant des semaines aussi; mais crois-moi, tu ne risques pas d'y penser, vu la douleur que tu viens de subir, c'est bien la dernière chose dont tu auras envie... 

Tu vas devoir gérer une poitrine capricieuse, style fontaine impétueuse qui veut se déverser n'importe quand et surtout devant n'importe qui (prévoir donc des coussinets d'allaitement ou c'est la honte direct).

Mais n'oublie pas dans tout ceci qu'au moins une chose magnifique vient d'arriver : un beau bébé potelé qui te remplit de bonheur et te fait oublier tout le reste.

Enfin, jusqu'à la rééducation du périnée. Eh oui, cela fait huit semaines que tu as accouché. Tu arrives à t'asseoir sans trop grimacer, il est temps d'aller chez le coach sportif de l'entre-jambe : la sage femme et ses séances de rééduc. (avec sonde pour les périnés les plus dévastés; curieusement, j'y ai échappé; oufffffffff)

Tu ne préfères pas ? Oula, tu sais à quoi tu t'exposes ? Des fuites, l'incontinence Madame, mais oui, tu as bien lu; ton bibou a tout ravagé sur son passage, il faut reconstruire après le sinistre et rapidos sinon à 40 ans, tu seras obligée de te taper la honte dans les supermarchés avec tes serviettes ultra épaisses pour pipis capricieux...

J'espère ne pas avoir fichu la trouille aux doctinautes enceintes (merci pour tous vos clics, je suis super touchée) et à ma poupette (qui n'a pas pu finir cet article certainement) et j'en profite pour vous remercier toutes et tous pour vos votes qui me vont droit au coeur, on y est presque !

Merci à Vaness' pour cette suggestion de sujet ;) et n'hésitez pas si vous en avez sous le coude, je ferai de mon mieux  :)