Le conseil des Prud’hommes de Boulogne Billancourt a tranché et, si cette décision devait faire jurisprudence, gare à vous!
C’est l’histoire de trois salariés de la société Alten qui, comme beaucoup d’autres salariés, se sont laissé aller au jeu de la critique de la hiérarchie, pas plus loin que sur leur mur facebook: l’un deux avait commencé par qualifier sa hiérarchie de « club des néfastes », tandis que deux autres salariées lui répondaient gaiement « Bienvenue au club ». Et, comme dans toutes les entreprises, il existe un petit espion qui, malheureusement pour les premiers, décide de copier la conversation et de l’envoyer à la direction. A-t-il reçu une promotion? On l’espère pour lui, vu les conséquences pour ses collègues.
La société Alten décide en effet de virer les trois salariés quelques semaines plus tard pour « incitation à la rébellion et dénigrement ». Estimant qu’ils étaient « en plein dans leur vie privée », deux de ces salariés portent l’affaire devant les Prud’hommes, espérant, dans la certitude d’être dans leur droit, y trouver une oreille compréhensive.
Bien malheureusement pour eux, le Conseil des Prud’hommes estimera ce licenciement fondé. Zut. Une première en France qui ouvre le débat sur les frontières de la vie privée. Vous commencez à craindre pour votre poste à cause de vos nombreux papotages? Relisez les règles d’or ICI, et sachez que, dans un futur plus ou moins proche et si la demande en appel est rejetée, vous risquez fort de ne vous retrouver dans votre vie privée nulle part.