Le sushis, c'est peut-être bon sauf pour les stocks de thon rouge

Depuis mercredi et jusqu’au 27 novembre, la Commission internationale pour la conservation des thonidés dans l’Atlantique et la Méditerranée (CICTA) est réunie à Paris pour décider des quotas de pêche pour les années à venir.Les orientations de réduction des quotas est contestée et l'analyse des scientifiques est considérée par certains comme erronée.
Allons-nous refaire les mêmes bêtises que celles que nous avons faites à Terre neuve pour la morue ?

Veut-on en arriver là pour le thon rouge car nous constatons que les stocks de thon rouge ont chuté de 85% depuis les années 70 ?

La France sera doublement attendue à cette grande réunion internationale puisqu’elle fait partie des dix pays épinglés par la CICTA pour non respect des quotas de pêche.

L'union Européenne de 27, très divisée, a mandat de négocier un quota de 13500 tonnes par an alors que de nombreuses ONG souhaitent diminuer les quotas actuels (13500 tonnes en 2010).Selon les scientifiques, un quota de 13500 tonnes par an jusqu'en 2022 permettra de garder un bon rendement des stocks avec une probabilité de 60%Si maintenant on souhaite un maintien des stocks durables avec une probabilité de plus de 70%, il faudrait que les quotas descendent à 11500 tonnes.La Commissaire européenne de la pêche, aidée par certains pays comme le Royaume-Uni et l'Allemagne, prévoit de négocier un quota de 6000 tonnes.Bien évidemment, au pays des sushis, ces quotas ne sont pas admissibles !Mais rappelons-nous que lorsque les scientifiques et les écologistes demandaient l’arrêt de la pêche à la morue à Saint-Pierre et Miquelon, les lobbyes ont refusé d’entendre raison. La morue a maintenant disparu et les stocks ne se sont pas reconstitués vingt ans après et près de 30 000 empois dans toute l’industrie de la pêche ont été perdus à Terre-neuve.

Ne recommençons pas nos bêtises !