Nous avons tous été soumis à n’importe quel niveau dans notre enfance, ou pour nos enfants, au système de récompenses à l’école.
Au primaire, c’est les bons points surtout au CP. A un certain nombre de bons points, l’enseignant attribue une image.
Une pratique qui prouvait que l’enfant faisait bien son travail, suivant les critères de l’enseignant. L’enfant était fier de ramener son bon point et son image à la maison. Cela donnait lieu aux perpétuelles interrogations des parents tous les soirs pour savoir si l’enfant avait eu un bon point. Et j’en fais partie, croyez-moi. Une récompense est toujours valorisante.
Nous avons toujours privilégié une rencontre entre l’enseignant et notre fille. A notre avis, elle devait être au courant de ce que pensait réellement son maître, sa maîtresse ou son professeur. C’est vrai que nous n’avions jamais de soucis à nous faire mais c’est agréable pour un enfant d’être ainsi valorisé. Je me rappelle sa maîtresse de CE2 qui me demandait pourquoi je venais la voir. Je lui ai expliqué le but de ma démarche. Et puis, c’est tout à fait normal de savoir à qui on a affaire car si on écoute tous les parents, l’enseignant est bon, pas bon, méchant, gentil mais tout cela est dû au fait de la place de l’enfant dans la classe et comment les parents réagissent, quand ils réagissent.
Plus on avance, et plus ces récompenses peuvent devenir importantes pour un élève qui travaille bien. Tous les collèges et lycées ne le font pas.
Qui n’a pas connu les encouragements, les félicitations dans son école. Tout le long de ses années de collège, Mademoiselle a toujours eu droit à ces félicitations. Nous en sommes très fiers. Qu’elle soit reconnue par son travail avec une récompense est une très belle performance mais c’est toujours l’interrogation concernant la moyenne chaque trimestre, mais nous nous trompons rarement.
Cette année en seconde, nous ne nous attendons pas à une récompense. Pour ce premier trimestre, je ne sais même pas si elle a aura les encouragements. Changement radical il faut bien le dire entre une troisième et une seconde. Le travail n’est pas le même puisqu’on demande à l’élève de penser et de retranscrire ses pensées. Il doit savoir son cours mais surtout ne pas faire de copié-collé dans les contrôles. Les notes baissent, il faut bien le dire, mais le principal est donc la réussite de l’enfant et de voir ce qui ne peut pas aller dans son travail.
Pourquoi cette note ? Car un article du Nouvel Observateur m’a interpellé. Le système de notation a mauvaise presse. Il accentuerait l’échec des élèves. Pour dire, au lycée de Mademoiselle, les professeurs n’entrent pas sur informatique les notes. Pourtant, les parents les demandent. Pourquoi ? Pour fliquer leurs gosses, ni plus ni moins et ne pas avoir de surprises lors de la réception du bulletin. Sauf que je ne suis pas d’accord avec eux. Ils instaureraient un minimum de dialogue et de confiance avec leur progéniture, tout se passerait bien et les ados donneraient leurs notes, bonnes ou mauvaises. De toutes façons, même si cela devient obligatoire cette année, certains professeurs sont contre. Comme ils sont contre de rentrer informatiquement les devoirs que doivent faire leurs élèves. Toujours dans l’esprit du flicage des parents envers eux et les enfants.
C’est vrai que la note catalogue l’enfant. Un enfant en difficulté et qui enchaîne mauvaise note sur mauvaise note ne trouvera sûrement pas la force pour essayer de travailler et surtout savoir comment travailler pour s’améliorer. Ses mauvaises notes le suivront toujours et il sera ainsi catalogué tout le long de sa scolarité.
Car il faut bien le dire. L’école valorise ceux qui ont de bonnes notes et accentue la lutte des classes. Aucun enfant n’est égal à l’école.
La suppression des notes est demandée à l’école élémentaire. Cela va en chagriner beaucoup, c’est vrai mais il y aura toujours un moyen de cataloguer un enfant qui a des difficultés et au lieu de l’aider, en lui donnant des moyens pour les résoudre, on l’enfoncera encore et encore.
C’est vrai que certains enseignants ne sont pas très pédagogues et par un simple mot, ils humilient un enfant.
Tout cela combiné cela entraîne une baisse de confiance en soi et des performances des élèves.
Mais il y a aussi quand même beaucoup de choses à changer aussi dans les familles. Je parle pour moi. J’essaie de comprendre pourquoi il y a une mauvaise note avant de dire « tu n’as pas assez travaillé » ou « c’est pas bien ».
Evaluer les acquis pourrait donc être une bonne solution. Je dis bien pourrait car le système de notes arrivera au collège.
éçéèLa liste des entrées complémentaires est établie par le module d’extension YARPP.