L'art contemporain et l'animal

Publié le 19 novembre 2010 par Taomugaia

Si tu a été intéressé(e), interpellé(e), choqué(e), par l'utilisation d'animaux comme partie essentielle de réalisations artistiques souvent grotesques et viles, tu liras avec intérêt l'article référencé ci dessous.
Il a été écrit par Jean-Baptiste Jeangène Vilmer et s'intitule "Animaux dans l'art contemporain : la question éthique".
Je t'en donne à lire le début pour t'inviter à poursuivre.   

http://www.jbjv.com/Animaux-dans-l-art-contemporain-la.html

"L’éthique animale est l’étude du statut moral des animaux, c’est-à-dire de la responsabilité des hommes à leur égard. Cette question millénaire, constituée en discipline universitaire depuis une trentaine d’années seulement, couvre la totalité de nos rapports avec les animaux : ceux que l’on mange, ceux que l’on utilise pour faire de la recherche scientifique, ceux qui nous tiennent compagnie, ceux que l’on chasse, pêche ou élève pour leur fourrure, ceux que l’on utilise pour accomplir certaines tâches, civiles ou militaires et, enfin, ceux que l’on utilise pour se divertir.
La catégorie des animaux de divertissement, ou qui sont liés à des activités sportives, culturelles ou artistiques, est large et concerne des situations diverses, dont les plus fameuses et les plus problématiques sont les zoos et les cirques, la corrida, les courses, le rodéo et les combats d’animaux. Ces exemples sont bien documentés. L’une de ces situations est moins connue, peut-être parce qu’elle semble poser assez peu de difficultés : l’utilisation d’animaux dans l’art contemporain. L’art ne cesse pas d’être hanté par l’animal, affirment Deleuze et Guattari. Le but de cet article est d’en présenter brièvement les enjeux éthiques.

On peut distinguer plusieurs couches, ou étapes, dans la réflexion. La première, à la base de l’édifice, remet en cause le principe même de l’exploitation des animaux – peu importe pour quoi faire.
En vertu de quelle différence puis-je utiliser l’animal comme un moyen alors même que je me refuse à le faire pour l’homme, qui est à cet effet protégé par des « droits » ?"