Les Yeux Noirs signent cet automne un retour éblouissant avec un album contagieux, lumineux et aux arrangements de velours : un vrai coup de coeur pour "Tiganeasca".
Tzigane, l'univers l'est toujours autant. Mais pas seulement. Du Yiddish pour débuter, et répéter inlassablement "Réconcillions-nous". Le dernier album des Yeux Noirs a tout pour plaire. Des mélodies arrangées avec soin, des histoires émouvantes, parfois sombre mais toujours orchestrées par un rythme entraînant. "Tiganeasca" bouleverse par sa mélancolie, une nostalgie universellement baignées dans la culture tzigane ou ydiddish.
Les souvenirs remontent à la surface avec ce nouvel opus des frères Slabiak. En effet, peu de temps avant l'écriture, Eric et Olivier retrouvent des archives sonores sur lesquelles leur oncle Léo et leur grand-mère Esther jouent et chantent des chansons Yiddish. Bouleversés, ils livrent un album mélancolique. La voix de leur grand-mère résonne en eux, comme leur musique dans "Tiganeasca". Preuve en est, de ce passé retrouvé, la chanson d'ouverture "Lomir zikh iberbetn" (réconcilions-nous) et celle de clôture, "A brivele di mame" (une lettre à la mère). Un livre s'ouvre et se referme sur la mémoire d'Esther.
Eric et Olivier Slabiak font preuve de spontanéité. Pour capter l'harmonie, et la joie contagieuse des deux frères, Zig-Zag Territoires a choisi d’enregistrer dans l’acoustique naturelle d’une église luthérienne parisienne... une des identités sonores du label. Parfois chantant, avec des arrangements de soie et la promesse d'une fulgurance, le nouvel album des Yeux Noirs incarne parfaitement l'histoire. Leur histoire, dont nous partageons le temps de l'écoute leur voyage. Et, on en sort conquis par quelque chose de sporadique et viscéral. Un tourbillon de sentiments.
"Tiganeasca" dans les bacs depuis le 4 novembre.
Les Yeux Noirs en concert à l'Union le 21 janvier prochain.
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