Après l’entrée de Youtube au musée, c’est au tour de l’iphone et de l’ipad d’y prendre leur place ! Cette fois-ci c’est l’exposition « Fleurs fraîches » à la fondation Bergé–YSL à Paris qui crée la surprise en exposant des œuvres numériques de l’artiste britannique très en vue, David Hockney, faites sur l’application Brushes, sur iphone et ipad.
C’est une grande première dans le jeune milieu de l’art numérique, mais comment réagir ? Doit-on crier au « foutage de gueule » comme Guy Carlier ou plutôt admirer les œuvres audacieuses et progressistes de l’artiste ?
Dans les salles d’exposition, une douzaine d’iPhone sont accrochés sur un mur, ainsi qu’une vingtaine d’iPad, diffusant ainsi 250 dessins originaux. L’écran de l’iPhone et celui de l’iPad semblent assez adaptés puisqu’ils évitent les pixels et sont très lumineux. L’ipad offre même l’avantage de voir tout le processus de création de l’œuvre, du premier au dernier trait.
Surprenant tout de même tous ces gadgets accrochés aux murs …
Certains vous diront que le support numérique inhibe toute possibilité d’émotion. A vrai dire, c’est un refrain courant, on l’a déjà entendu, souvenez-vous : la vidéo, la photo, la télé, etc. Difficile d’accepter les nouvelles technologies pour les défenseurs d’un art plus académiste.
Mais cette petite révolution artistique porte en elle de nouvelles problématiques : et oui, comment vendre une telle œuvre ? Si elle est imprimée sur papier, elle perd sa luminosité et une grande partie de son intérêt. Si elle est reproduite à l’infini, elle perd de sa valeur…
L’artiste n’a pas encore réfléchi à ces questions puisqu’il n’utilise Brushes que pour offrir des fleurs à ses amis. Il devra pourtant y penser étant donné le succès de son exposition : plus de 60 galeries du monde entier sont déjà prêtes à reprendre l’exposition !
Exposition à la Fondation Pierre Bergé – Yves Saint Laurent du 20 octobre 2010 au 30 janvier 2011
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