Magazine Environnement

Jouer et penser !

Publié le 18 novembre 2010 par Valabregue
  • Créer des changements positifs dans votre communauté
  • S’autoriser   à  exercer des pouvoirs
  • Etre président pour un jour
  • Choisir les questions à débattre
  • Comment avoir des droits ?

Ne sont pas les nouveaux thèmes en vogue de l’Education Nationale, mais… une réalité quotidiennement abordée dans des collèges américains, à travers un site -icivics conçu pour remettre au goût du jour l’instruction civique  par une ancienne juge de la  Cour Suprême Sandran Day 0’Connor.
D’autres ont déjà commercialisé des jeux du type Spore. Il suffit de regarder sur le site des débats pour y voir les enjeux. E.O Wilson,  lui,  a créé Slims, ce jeu personnalisable le plus joué au monde, qui permet de construire des réseaux sociaux. Ce jeu, au cas où vous ne le sauriez, pas encourage des aptitudes qui ont pour nom : cuisine, mécanique, charisme, physique, logique, créativité. Bien entendu, on peut critiquer la notion de besoins qui y est diffusée. Mais on pourrait aussi tenter de l’améliorer au lieu de faire la fine bouche.
Et quand je pense comment notre école est encore organisée, j’en ai froid dans le dos !


Collaboration et innovation sont au cœur des stratégies de jeux modernes.
Call off Duty- jeu de tirs subjectifs- qui vient dans sa dernière version, au 11 nov 2010 de pulvériser les records de vente d’un  jeu le premier jour, aurait pour vertus d’améliorer la vision périphérique, l’intelligence spatiale -fondamentale pour les chercheurs et ingénieurs- et la capacité à se concentrer.

Pour James Paul Gee spécialiste de l’alphabétisation en Arizona : « un jeu n’est jamais qu’une série de problèmes à résoudre ». Il pousse à prendre des risques, à jouer un rôle et à élaborer une stratégie ! Caca beurk pour tout les crânes d’œufs qui dirigent notre pays !

Mais mes chers concitoyens imaginez que nos jeunes puissent développer des aptitudes supérieures aux nôtres, ils finiraient par régler le problème des retraites en votant l’euthanasie à 75 ans !

Trêve de plaisanterie !

Mes puristes d’amis vont m’objecter que, laisser la technologie au poste de commande, mettre en avant les compétences, va ramollir les neurones de nos chérubins, parce que cela ferait disparaître les professeurs lumineux et, bien pire, créer des leurres dans les cerveaux de nos enfants.  La technologie ferait croire par exemple « que l’argent n’est plus une réserve de valeurs, mais une forme de présentation de l’information ». Ce n’est pas moi qui le dit, c’est  Jaron Lanier, architecte informatique à Microsoft research, dans le New York Times- pionnier de la réalité virtuelle, auteur de « You are not a gadget ».

Mais c’est quand même ce qui se passe avec les Hedge Funds, ou je n’ai rien compris !

Pour lui, l’éducation accompli ce que la génétique ne fait pas, elle filtre et transmet les souvenirs, les idées, les identités, les cultures et les technologies.

Il estime que les meilleurs produits de la technologie contiennent comme message implicite l’idée que nous comprenons le cerveau et son fonctionnement, ce qui est faux.
Or nous ignorons comment le cerveau code l’information – c’était la bonne nouvelle du jour-

Le danger, c’est de se laisser hypnotiser par les ordinateurs et de n’être plus capable de composer quelque chose à partir d’un écran vierge, parce que le syndrome de l’écrit patchwork aura gangrené les cervelles.

Le risque est  que, si les élèves n’apprennent pas à penser, ils deviennent de simples relais au sein d’une économie numérique transpersonnelle (mais n’est-ce pas déjà le cas ?)

Pour Jaron, l’éducation ne peut se perpétuer que si chaque cerveau apprend à inventer. Or ce processus échappe à l’informatisation puisque nous sommes incapable de dire ce qui favorise la pensée.

Respirons un grand coup et tentons la quadrature du cercle, la seule chose qui d’ailleurs, vaille la peine dans une vie (peut-être).
Des jeux potentiellement de plus en plus « intelligents » sont à la disposition d’un large public. Les jeunes générations baignent dedans. De plus, dans certaines zones, ils sont les seuls moyens de rattraper aux branches des jeunes qui refusent les formes traditionnelles d’apprentissage. Alors allons y ! Sélectionnons les formes  de jeux les plus pertinentes, et à partir des compétences dégagées, inventons des transitions vers le monde dit réel !

Il faudra penser un minimum, c’est sûr, et c’est pas gagné qu’on y arrive en masse.

Penser à ré-agencer les disciplines, penser à proposer des expériences qui ne sont pas dans des boîtes et à en tirer les leçons. Voilà un beau programme !
Les voyages au pays de l’intérieur restent plus que jamais d’actualité. Il s’agit juste de les rendre incontournables, c’est la  tâche que s’est fixée « Les Ailes du Possible » : proposer des expériences et des modalités d’échanges, évaluer les plus appropriées pour activer la triple pêche !

Penser et jouer ne sont pas incompatibles !

Cet article s’inspire de deux articles du Courrier International n°1046 parus dans le New York Yimes, complétés par une petite recherche sur le Net.


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Valabregue 515 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte