Joselito, El Rocio, Espagne, le 31 décembre 2007Poursuivant les arpèges discrets d'un fandango de fortune, j'ai erré dans la rue vide et ensablée pour tomber enfin sur ce guitariste minuscule. Petit poussin jaune abrité de la chaux aveuglante dans l'embrasure de sa surdité.
Toujours le temps chante le temps perdu, glane nos fruits secs, brûle les arbres noyés. Le refrain des secondes rappelle à qui veut les entendre que nous n'avons jamais cessé de courir au devant de nous-même, c'est-à-dire à notre perte. Mais seul sait entendre le coeur qui ne cherche ni à conquérir ni à posséder.