Magazine Environnement

Quand la France pédale

Publié le 18 novembre 2010 par Sequovia

Les vélos en libre service conquièrent la France

Vélib, Vélo +, Vélo Cité, VélO2, Vélodi. Les noms pour désigner les vélos en libre service dans nos cités ne manquent pas.  Aujourd’hui, une trentaine de villes françaises sont désormais dotées  de tels dispositifs. Au grand bonheur des citadins qui se tournent de plus en plus vers les vélos pour leur déplacement en ville. De nouvelles offres ont même été lancées pour répondre davantage aux attentes des utilisateurs des bicyclettes en libre service.

  • Les vélos en libre service sillonnent la France

 Les Bretons peuvent être fiers : c’est à Rennes que les premiers vélos en libre service ont vu le jour en 1998. 7 ans plus tard, le projet de bicyclettes Vélo’v dans l’agglomération lyonnaise donne une véritable impulsion sur tout le territoire français. Aujourd’hui, ce ne sont pas moins d’une trentaine de villes qui disposent de vélo en libre service, le chantier le plus important restant celui de la Ville de Paris. Depuis le 15 juillet 2007, la ville s’est dotée de 20 000 bicyclettes et de 1451 stations !
Toulouse, Montpellier, Marseille en 2007, Amiens, Perpignan ou encore Nantes en 2008, Cergy-Pontoise, Avignon, Nice en 2009, Valence, Créteil, Saint-Etienne en 2010…Lille pour 2011 ! Les projets de vélo en libre service ne tarissent pas. L’offre varie entre 1 000 et 2 500 vélos pour les plus grandes comme Toulouse, Marseille, Nantes ou Montpellier et de 150 à 350 vélos pour les plus petits systèmes. 

  • Les coûts de tels projets

Un billet du Conseil Général au développement durable datant de mai 2010 établit les coûts engendrés  par de tels projets mais aussi les bénéfices tirés de la mise en place de ces dispositifs.
En rapprochant les coûts de mise en place et d’exploitation de l’ensemble des avantages procurés, les systèmes de vélos en libre service présenteraient un bilan globalement équilibré, leur coût global annuel de 100 millions d’euros étant compensé par des avantages d’un niveau sensiblement équivalent, dont bénéficient en premier lieu les utilisateurs du service. Compte tenu de l’importance des coûts fixes, l’équilibre du bilan socio-économique dépend fortement du « taux d’utilisation » du système, taux qui augmente avec sa taille.
Les principaux coûts sont des coûts financiers pour la collectivité. Le coût de mise en service et de maintenance des systèmes s’élève à 80 millions d’euros, majoré du coût dit d’opportunité des fonds publics de 20 millions d’euros. Le report modal vers les déplacements en vélo engendre une baisse de fréquentation pour les transports publics entraînant des pertes de recette couvertes par des subventions d’équilibre. D’après une enquête du GART, le coût moyen pour ce type de service serait de l’ordre de 2 000 € à 3 000 € par vélo et par an. Ces coûts recouvrent l’investissement ainsi que les coûts d’exploitation et de maintenance.
Néanmoins, malgré les coûts occasionnés, les avantages de telles mesures sont palpables. 

  • Les avantages de la bicyclette en libre service

Les VLS encouragent l’usage du vélo en général 
Tout d’abord, l’implantation de vélos en libre service a encouragé l’utilisation de la bicyclette en général. Sur Lyon, l’usage du vélo a progressé de 75 % en trois ans, depuis le lancement de Vélo’v. Sur Paris, il a progressé de 46 % entre octobre 2006 et octobre 2007.

 Les VLS offrent une complémentarité avec les transports collectifs et routiers
Par ailleurs, les vélos offrent une alternative aux citadins aux périodes de point où les transports collectifs sont bien souvent congestionnés et aux heures où les transports en commun ne sont pas assurés. Il s’agit donc bien d’un moyen de transport complémentaire des transports en commun. Sans oublier le fait que certains citadins troquent désormais la voiture pour le vélo !
Sur les 120 millions de kilomètres parcourus chaque année en VLS, 60 millions auraient été parcourus en transports en commun et 10 millions en voiture, soit des avantages de décongestion de l’ordre de 25 millions d’euros pour les transports en commun et 3 millions d’euros pour la circulation routière, d’après les données du billet du Conseil Général du développement durable.

 

Les VLS favorisent la bonne santé des usagers 
Il faut tenir compte également de l’aspect ludique et agréable du vélo, aux heures où les personnes s’entassent dans les rames de train et les autobus, un petit tour à vélo ne peut que faire du bien avant et après une journée de dur labeur ! A l’heure où les questions autour du surpoids et de l’obésité liée à un manque évident d’exercice physique ne cessent d’être soulevées, il paraît opportun d’encourager la  population à réaliser un effort physique quotidien.
A noter que le développement des vélos en libre service entraîne un déploiement des pistes cyclables et une plus grande attention des automobilistes qui petit à petit adaptent leur conduite à la présence des cyclistes, toujours plus nombreux en ville. Les risques d’accidents sont donc limités. 

Les VLS présentent un gain d’utilité non dérisoire
L’avantage principal que présente le système concerne le gain d’utilité. En effet, disposer d’un vélo personnel nécessite un emplacement pour le ranger et occasionne des coûts de maintenance. Les risques de vols, de pertes ne se posent plus avec l’utilisation des vélos en libre-service. Les vélos en libre service ne présentent donc pas toutes les contraintes liées à la possession d’un vélo personnel. Les VLS agissent favorablement pour l’environnement

Non seulement, l’usage du vélo permet de réduire considérablement les émissions de gaz à effet de serre par rapport à un trajet qui aurait été fait en voiture, mais il permet aussi de réduire les nuisances sonores, les mauvaises odeurs liées au transport routier.

  • Pour dynamiser le dispositif, de nouvelles offres se développent

C’est le cas notamment des Vélib à Paris et en proche banlieue qui se dotent d’accessoires. La nouvelle gamme d’accessoires a été conçue pour répondre aux attentes des usagers pour renforcer le confort et la sécurité des vélos. Ces accessoires sont réalisés avec le concours de France Télévision Distribution, agent de licences de la marque Vélib’, et de la société française ADD One, spécialiste européen de la création et fabrication d’accessoires pour vélos.
Pour parfaire la sécurité à vélo, Vélib’ propose des casques, serre-pantalons réfléchissants et brassards avec diodes éclairantes. Le confort des cyclistes se verra amélioré grâce aux ponchos, couvre-selles, gants et mitaines. En costume ou en tenue sportive, les accessoires Vélib’ sont pour tous les styles et selon les besoins de chacun. Après l’extension de Vélib’ à 30 communes de proche couronne, après le lancement de l’application gratuite iPhone lancée en avril, après l’organisation de la Vélibienne en septembre dernier, Vélib’ continue d’innover et de rassembler toujours plus d’amateurs, de l’usager quotidien au touriste usager d’un jour. Enfin, le panier et un couvre-panier permettra de garder le sac de l’usager bien à l’abri de l’humidité !

  • L’avis Sequovia

Il est de notoriété publique que les maladies respiratoires telles que l’asthme connaissent une recrudescence en ville où la qualité de l’air est bien souvent quelque peu médiocre. Favoriser le développement de transports doux tels que les vélos semble être une démarche bien pertinente pour améliorer la qualité de vie des citadins, pour diminuer les émissions de gaz à effet de serre et pour répondre aux objectifs du Grenelle de l’Environnement. Et 94% des usagers du Vélib’ sont plutôt satisfaits voire très satisfaits du service. De plus, 96 % des usagers pensent que Vélib’ donne une image positive de Paris et 94 % estiment que Vélib’ rend Paris plus agréable. Les collectivités ont sûrement beaucoup à gagner à développer un mode de vie durable en cité.

Pour en savoir plus sur les moyens de transports écologiques : consulter nos fiches solutions Déplacements


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Sequovia 1882 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Dossier Paperblog