Le tumulte des roses

Par Larouge

Le tumulte des roses
Manuel Peyrou (Auteur), Gabriel Iaculli (Traduction) 
 



 

Broché: 247 pages
Editeur : Serpent à plumes (Le) (15 mai 2008) 
Collection : FICTIONS ETRANG 
 

Le Tumulte des roses a été publié en 1948 en Argentine et était totalement inédit en France. Satire policière, le roman se déroule dans un pays germanique en voie de développement régi par une dictature.
Felix Greitz et les membres de son « organisation secrète » luttent contre le régime de terreur de Cuno Gesenius. Felix croit assassiner le dictateur mais en réalité, il a tué son sosie. Le véritable « lider » a été tué la veille par quelqu'un d’autre. Peut-être un de ses amis ?
Félix est arrêté et conduit au commissariat où l’inspecteur Hans Buhle et le commissaire Helmuth Bostrom lui révèlent son erreur. Ces derniers lui proposent un marché : sa liberté contre le nom du meurtrier. Il accepte, ou fait mine d’accepter…
Dès lors, Félix est considéré par les membres de « l’organisation » comme un traître...
De flash-back en rapports policiers, on remonte le fil de cette fatidique journée de l’assassinat. Les policiers éliminent une à une les théories pour découvrir qui est le meurtrier de Gesenius.
Les invraisemblances s’accumulent alors, soulevant des doutes parmi les « révolutionnaires » : tous luttent contre la dictature, mais la mort de Cuno Gesenius ne semble pas avoir changé grand-chose et son successeur semble prêt à faire régner la même terreur. Un mystère qui ne sera dévoilé à demi-mot qu’à la dernière page…
Le Tumulte des roses n’est pas un simple roman noir mais une véritable poupée russe politique et policière qui met en scène une Europe de cocagne où règne l’anarchie. Le pouvoir et ses excès sont ici traités de façon remarquable. Par-dessus l’ombre du fascisme, l’auteur fait planer cette volonté de comprendre les ressorts d’une enquête dont le motif relève finalement presque du prétexte. Pas de morale apparente, pas de vérités proclamées. Juste une intrigue dont la clé semble nous échapper jusqu’aux dernières pages, dans laquelle la satire et l’incongru servent à démontrer les rouages d’un système dictatorial.