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Petits arrangements avec le SMIC

Publié le 18 novembre 2010 par Letombe

Petits arrangements avec le SMICLa grande distribution est un monde merveilleux, elle nous pond régulièrement des pubs acidulées, enjouées, nous dépeignant une sorte de paradis moderne.

Vous,moi, imbéciles clients, déambulons gaiement dans des travées débordantes, cerveaux vidés et disponibles, prêts à dégainer la carte bleue , sous l’oeil ravi d’un personnel souriant,empressé et,visiblement, heureux d’être là.

Bref, la vie est belle, sauf que non, les salariés ne sont pas forcément ravis. Stress, amplitude horaire, turn over, machines appelées à remplacer du personnel, station debout prolongée ou simplement contact avec une clientèle parfois rugueuse,la GD n’est pas le paradis entrevu dans les spots publicitaires.

Elle l’est encore moins lorsque l’on chicane sur les salaires, n’hésitant pas à les payer en dessous du tarif légal. Une pratique vue chez Carrefour aussi bien que chez Auchan, peut être chez d’autres, deux procès récents mettaient en cause ces deux enseignes.

On voit que, lorsqu’il s’agit de pressuriser le personnel, les deux concurrents ont les mêmes méthodes.

Dans les deux cas, la justification est la même, pas de volonté délibérée, non, juste une interprétation élastique et personnelle des lois.

Les deux enseignes ont su jouer sur l’ambiguité de la rémunération des temps de pause, ambiguité introduite au moment de la mise en place des 35 h.

Des 35 h décriées en permanence par la droite mais jamais réellement mises en cause, leur application ayant permis ce genre de joyeuseté, renégociation drastique des pauses, ainsi que l’annualisation et, n’oublions pas, gel des salaires, en clair une aubaine pour le patronat.

A l’issue de son procès, Carrefour a été condamné, ce qui n’est pas le cas d’Auchan, il semble donc que, selon les tribunaux (ou les avocats), la justice n’ait pas encore d’avis tranché sur le sujet.

En attendant ce flou permet d’exploiter tranquillement des salariés, quasiment légalement, les joies d’un libéralisme moderne, celui qui permet à la famille Mulliez, patrons d’Auchan, de bénéficier du bouclier fiscal, de résider en Belgique pendant que l’on rogne les salaires et démantèle le système de retraites

Par Rébus pour son blog

Merci à Section du Parti socialiste de l'île de ré


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