L’agriculture et les infrastructures ont la part belle dans le Budget 2011

Publié le 17 novembre 2010 par 237online @237online

Écrit par Cameroon Tribune   

Mercredi, 17 Novembre 2010 11:08

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C'est ce qui ressort des perspectives 2011 de l'économie présentées mardi dernier par Essimi Menye à la Commission des finances.
Comme on le sait, le rapport économique défendu avant-hier présente un budget en légère hausse en comparaison au budget originel de 2010 : 2.571 milliards de Fcfa, soit une augmentation en valeur relative de 3%. En terme de prospective, le ministre des Finances, Essimi Menye a expliqué que le gouvernement est déterminé à engager des actions fortes pour le développement des filières agro-pastorales. La filière bois retiendra aussi une attention de l'Etat en 2011. L'objectif est de parvenir à produire plus de valeur ajoutée. Le ministre reconnaît que les attentes sont plus grandes, mais il faut miser spécifiquement sur ces filières là. « Notre balance commerciale n'est pas très bonne. Le Cameroun dépense trop d'argent pour acheter de la nourriture. Aujourd'hui, l'argent généré par l'exportation du cacao, du café et du coton est réutilisé en terme de devises pour importer du poisson, du riz, du blé, du sel. En remettant des Camerounais dans les plantations, ces recettes d'exportation serviront à l'achat des équipements et le financement du développement », a-t-il indiqué. De manière générale, la tendance est à la baisse. Mais le ministère de l'Agriculture et du Développement rural gagnera 18,4% par rapport à son budget de l'an dernier, 2,4% de plus pour le ministère de l'Elevage, des Pêches et des Industries animales, 19,2% pour les Forêts et la Faune.

Compte tenu de la baisse de 50 milliards de Fcfa qu'a subi le budget 2010, d'aucuns se demandent si celui de 2011 est réaliste. Sur ce point, Essimi Menye justifie : « Le budget 2010 a subi une baisse parce qu'en février, il a été anticipé un fléchissement de l'activité car, il y a eu en face, les effets de second tour de la crise économique. C'est pourquoi nous ne voulions pas prendre des risques pour engager des dépenses que nous ne pourrions pas payer ». Pour 2011, a jouté le ministre, la plupart des fondements de notre économie sont redevenus à la norme. C'est pourquoi le budget 2011 pourra être exécuté sans problème.

Autre particularité du budget 2011 qui indique l'option du gouvernement, plus de moyens ont été mis dans les infrastructures. On remarque dans les propositions du crédit ouvert pour l'exercice prochain que le budget du ministère des Travaux publics pourrait augmenter 13,7%. En 2011, plus d'attention sera aussi accordée à la santé publique avec une hausse de 22,7%. En valeur relative, c'est la hausse la plus importante.

Les secteurs comme la recherche scientifique et l'innovation, le Sport et l'Education physique, la justice, les Affaires sociales pourraient subir une baisse drastique. Ici, les variations par rapport à l'exercice en cours vont de -40 à -50%. Le tourisme attendra encore pour se voir doter de plus de moyens. Son budget 2011 baisse de 25% selon le projet actuel.

On ne manquera pas de relever que certains budgets dits de souveraineté ont aussi subi des coupes : -20,9% pour la présidence de la République, -23,8% pour le Conseil économique et social, pour ne citer que ceux-là.

En 2011, la contribution de la consommation des ménages à la croissance est située à 2,6% contre 0,8% en 2010, celle de l'investissement pourrait atteindre 0,4%. Selon les simulations, le taux d'investissement du secteur privé, moteur de l'économie pourrait se maintenir à 17%. Mais, le ministre a prévenu d'emblée: en matière budgétaire, « toute projection est un pari ».