Pendant des mois, vous avez juste observé le conflit mais maintenant, il faut faire un choix. Allez-vous commander la Fédération Terrienne en difficulté ou les tristement célèbres forces de Zeon ?
Choisissez votre camp et préparez-vous au combat !
Cette industrie du media mix qui caractérise la culture manga et qui trouve ses racines au beau milieu des années 70 nous permet de goûter nos plaisirs à bien des sauces. Ainsi, Mobile Suit Gundam: Federation vs. Zeon nous donne l’occasion de revivre de l’intérieur les événements de la série originale dont ce jeu est une adaptation – et même s’il ne s’agit pas de la première, vous vous en doutiez bien. Pour couronner le tout, et comme le fait savoir la présentation ci-dessus, on peut y choisir son camp, ce qui ne va pas sans rappeler un autre jeu déjà chroniqué sur ce blog.
Toute la différence avec cet autre titre tient dans le fait que si cette adaptation de First Gundam utilise la même « mise en abîme » que dans Front Mission 3, et que j’ai déjà expliqué en détail dans sa chronique, c’est malgré tout l’anime dont est tiré ce jeu qui a le premier proposé de faire voir un même conflit par ses deux facettes principales, du moins dans le registre particulier du genre mecha. Il n’y a donc aucune invention du point de vue vidéo-ludique mais tout de même une remarquable adaptation du titre fondateur du courant des « mechas réalistes » – et, en fait, c’est bien son seul véritable intérêt.
Car il ne faut pas s’y tromper : Mobile Suit Gundam: Federation vs. Zeon n’attirera que ceux d’entre vous qui sont de véritable fans de la série originale, c’est-à-dire bien peu de gens – même parmi les mechaphiles – puisque l’âge maintenant avancé de First Gundam ne rend pas cette production très populaire par chez nous, hélas, y compris chez les aficionados les plus hardcore du genre mecha. Ce que du reste j’ai déjà eu l’occasion d’évoquer dans un autre billet… De plus, la réalisation de cette adaptation en fait un titre réservé à un public plutôt jeune, c’est-à-dire assez tolérant vis-à-vis de certaines lacunes tant sur le plan du réalisme pictural que celui de la profondeur narrative.
Ce n’est pas que la réalisation est mauvaise – elle est bien à la hauteur des standards de l’époque – ni l’histoire inintéressante – j’y ai déjà consacré bien assez d’articles pour faire connaître mon opinion à ce sujet – mais il s’agit d’un jeu d’arcade et de shoot, non d’un RPG ou d’un jeu de stratégie. Bref, c’est un titre relativement « simple » dans ses mécaniques de jeu et dont le seul aspect de gestion, réduit au strict minimum, consiste à jongler entre les divers modèles de mobile suits que vous fournit l’État-major de votre camp selon le niveau de dégâts qu’ils ont reçu au cours des missions effectuées ; rien qui vous donnera mal à la tête en somme…
Par contre, il y a 200 missions au total dans le mode campagne, c’est-à-dire bien assez pour y passer des jours de jeu. Et quand vous les aurez finies – ce qui vous prendra certainement plus de temps que vous croyez – il vous restera le mode arcade, en solo ou contre un ami, où vous pourrez rejouer l’une ou l’autre campagne en abrégé, sur la Terre et dans l’espace. Et une fois que vous en serez lassé, il vous restera le mode duel – toujours en solo ou contre un ami – où vous pourrez combattre un ou deux adversaires seul ou bien avec un équipier CPU (pour Computer Played Unit), dans l’environnement de votre choix. Sans compter les nombreux niveaux de difficulté bien sûr.
Bref, c’est un titre dont la durée de vie dépend entièrement de vous, ce qui n’est pas vraiment étonnant de la part de Capcom dont la licence la plus connue, Street Fighter, a toujours reposé sur un concept semblable…
Mobile Suit Gundam: Federation vs. Zeon
Capcom, 2002 (version PAL)
Playstation 2, entre 8 et 15