Une étude internationale publiée par l’International Policy Network, « Seven Myths About Green Jobs », met sérieusement en doute le bien-fondé de tels espoirs. Les emplois verts ne sont souvent que des substituts pour d’autres emplois qui auraient été maintenus ou créés sans les distorsions induites par les subventions en faveur des mesures de relance écologiques. Souvent, le coût financier de ces emplois dépasse leur valeur ajoutée. La plupart des programmes de création d’emplois verts reposent également sur des prévisions douteuses, basées sur des extrapolations optimistes de technologies encouragées par les subventions, sans considération de celles qui seraient naturellement choisies dans une économie compétitive.
Les auteurs rappellent que dans une économie de marché, les entreprises opérant librement ont un intérêt intrinsèque à augmenter leur efficience énergétique, sans le soutien forcé des contribuables, à travers les processus marchands. Etant donné que l’énergie est onéreuse, le marché incite à en consommer moins. C’est ainsi qu’entre 1970 et 2000, la quantité d’énergie consommée par dollar de PIB réel a diminué de 36% dans le monde avancé. Par rapport à 1900, la même unité d’énergie pouvait, cent ans plus tard, fournir quatre fois plus de chaleur, déplacer une personne 550 fois plus loin, fournir 50 fois plus de lumière et produire douze fois plus d’électricité. Ces progrès n’ont pas été induits par des subventions, mais par des innovations commercialement viables. Le processus de découverte à travers le marché est ainsi plus susceptible de mener à des développements durables que la bulle des programmes de relance étatiques.