Il n’y a pas que les litchis qui ne sont pas mûrs
La chaleur accablante qui pèse sur la capitale commence vraiment à taper sur le système. Les observateurs ont d’ailleurs avancé que les changements climatiques entraîneront une chute de 50 % de la production agricole de l’Afrique dans les vingt ans à venir. Une désertification galopante amenant à une baisse du rendement des cultures dans certaines régions d’Afrique aboutira, à terme, à pas mal de nuisances pour ne pas dire de fléaux. Une propagation accrue des maladies tropicales dans les zones tempérées est à craindre. D’ailleurs, les pénuries d’eau lors de cette forte chaleur et sècheresse ne feront qu’accélérer les pénuries de nourriture découlant de la dégradation des sols et la désertification.
Environ 196 000 personnes seraient touchées par l’insécurité alimentaire dans le sud de Madagascar selon la primature, particulièrement dans les districts d’Ampanihy, Beloha, Betioky et Ejeda. La FAO a même avancée le chiffre de un milliard de personnes sous-alimentées, c’est-à-dire « Un sixième de l’humanité (…) », « (…) sur ce milliard, 642 millions vivent en Asie et dans le Pacifique, 265 millions en Afrique, 42 millions en Amérique latine et aux Caraïbes et 15 millions dans les pays développés ». Des chiffres à donner le tournis !
Décidément, cette sècheresse rend dingue plus d’un, les poussant à commettre des extrémités hors de toute rationalités. La filière de l’exportation de litchis a faillis en faire les frais avec les coups d’estocs d’une société qui voulait exporter des fruits encore verts, immatures. Comme à l’accoutumé ces derniers temps, un ministère, celui du Commerce en l’occurrence, aurait semble-t-il accordé une dérogation. La Grande ile est devenue incollable dans les dérogations à tour de bras qui se dispensent ici et là et dans tous les secteurs. C’est la réputation du litchi malagasy au niveau des marchés internationaux qui aurait pris du plomb dans l’aile si cela s’était fait. 20 tonnes de litchis, fallacieusement affublés de « primeurs » auraient à coup sur ruinées tout l’ensemble de la filière pour les années à venir, il y vraiment des gens « pas finis » dans le secteur de l’export à Madagascar, n’ayant aucun scrupule pour fourguer tout et n’importe quoi dans n’importe quel condition ; une aberration.