Oyé jeune palefrenier, toi qui aimes les récits de héros, de magie et de vengeance. As tu testé Fable III ? Non ? Bon, voyons ensemble si ce nouvel opus est fait pour toi.
Dis papa, tu peux me raconter une histoire ?
Fable III de quoi ça cause au juste ma p’tite dame ?
Vous et votre frère êtes les enfants de l’ancien héros d’Albion (celui de Fable II). Votre frère, roi d’Albion, gouverne ses terres avec force et tyrannie. La pays sombre de plus en plus, son bon peuple est ruiné et désespéré. Il faut renverser le roi, pour cela Albion a besoin de nouveau héros et c’est vous qui êtes choisi par le destin, vous qui devrait devenir le nouveau monarque…mais est ce que tout cela sera aussi simple qu’il n'y parait, à vous de le choisir.
Vous jouez donc l’enfant chéri du héros de Fable II. Comme d’habitude vous avez le choix du sexe de votre personnage, mais pas de son apparence (ce qui manque à notre époque quand on voit les autres jeux du même style). Tout au long de votre périple pour devenir le roi (ou la reine, mais bon vous l’aurez compris, le choix du sexe est là) des choix s’imposeront à vous. Les promesses faites pour accéder au trône ne sont pas obligatoirement tenues une fois celui-ci atteint. Les choix de tenir parole ou pas auront une influence sur la phase finale du jeu…mais c’est la seule fois où l’on se sent maitre de nos choix. Un comble pour une série vendue comme la plus complète aux niveaux choix de chemins, mais bon avec Peter Molyneux on à l’habitude.
Il faut savoir bien nourrir son poulet pour qu’il bouge :
Niveau Gameplay les aficionados de la série de Lionhead ne seront pas dépaysés. On retrouve une vue classique à la troisième personne. Des combats au corps à corps, à distance et à la magie.
Les armes à l’ordre du jour sont : l'épée, le marteau, les fusils, pistolets et gantelet magique. Du bien classique, mais certaines de ces armes sont optimisables et elles sont assez nombreuses pour être très plaisantes à jouer.
Ces armes servent bien sûr en combats. On bourrine la touche d’attaque et quand on est encerclé la magie vient nous sauver. C’est ultra simple, mais ça reste fort plaisant. Par contre les finishs sont bien plus nombreux et bien plus plaisants, c’est un vrai plaisir de les découvrir. Ils sont différents par rapport à l’arme utilisée et à l’ennemi visé.
Niveau interaction avec les PNJ le tout est très simplifié comparé à Fable II. Certains aimeront, d’autres moins, moi je fais partie de la seconde catégorie. Je trouve que l’on a plus assez de contrôle sur ses interactions. Là où dans Fable II on avait le choix parmi toutes les émotions débloquées, on a un simple choix parmi trois ou quatre que le soft choisit lui-même dans la liste des disponibles. OK, le choix est souvent le bon, mais on aurait aimé un petit contrôle supplémentaire sur cela.
Je peux emprunter ta main deux secondes ?
Les fans de relations amoureuses et d’achat immobilier seront aux anges, car Fable III sublime le tout.
Niveau mariage, le fait du choix restreint la communication, on arrive bien plus facilement à se faire aimer (ou détester). Une fois cela fait, la plupart des PNJ vont vous proposer une ch’tite quête ultra classique (va porter ceci, va me chercher cela…) et si vous faites bien la chose, hop la bague, au doigt sera et enfants (après coucherie) tu auras. Bien sûr Fable oblige, la façon de vous comporter en société et vos choix influeront directement sur votre personnage, qui pourra donc devenir un ange ou un pur démon.
Niveau bien immobilier, l’achat de pratiquement toutes demeures et magasins est réalisable. Par contre ne rêvez pas, le « bug » de Fable II pour se faire très vite de l’argent a disparu, maintenant vos « salaires » vous sont donnés toutes les 5 min de jeu, indépendamment de l’horloge interne de la console…mais bon on devient quand même vite riche.
Si des fois l’argent venait à vous manquer, des petits boulots vous seront rapidement proposés dans les villes. On aura le droit à la fabrication de tartes, à devenir joueur de musique ou encore forgeron. Malheureusement ces trois mini jeux sont 100% semblables entre eux, de simples impulsions à un bon rythme, style jeux de danse. Heureusement il y a le jeu de course de poulet pour mettre un peu de changement là dedans, mais bon, ce n’est pas bien folichon.
Par contre niveau quêtes annexes nous avons le droit à la recherche de nains de jardins perdus dans l’Albion. En gros c’est la même que les gargouilles de Fables II, mais en plus plaisante grâce aux discours des nains. Nous devons aussi trouver des livres et lettres éparpillés dans le jeu et bien sûr toutes les petites quêtes données par les PNJ. Tout cela mit bout à bout rallonge quand même la durée de vie du soft d’une trentaine d’heures.
C’est en marchant que l’on apprend :
Fable III dit bye bye à l’HUD de ses deux grands frères. Maintenant le menu est sous la forme d'un temple accessible à tout moment (une fois débloqué) par une simple pression de la touche start. On retrouve à l’intérieur de cette édifice notre vestiaire, armurerie, menu du jeu, accès au on-line et une carte du monde magique qui peut vous transporter dans n’importe quel endroit déjà visité.
Une autre bonne nouveauté de ce Fable III est le chemin de progression. Au début du soft vous êtes nu, mais un chemin d’apprentissage s’ouvrira rapidement à vous et il évoluera au fur et à mesure de votre avancé dans le jeu. Sur ce chemin de nombreux coffres seront présents, dans ces coffres nul bijoux, or ou armes, mais l’évolution de votre héros. Aussi bien en force, en pack social ou même le droit d’avoir des enfants. Tout se trouve sur ce chemin. A vous de débloquer ce qui vous semble utile pour votre partie.
C’est un miracle : je vois, je touche et j’entends :
Disons le tout de suite, Fable III est beau, même très beau à certains endroits. Lionhead commence à vraiment bien utiliser la puissance de la Xbox 360 et çela fait plaisir à voir. Par contre le jeu rame, mais rame, mais bon je vous reparle de ça bientôt.
Niveau plaisir des oreilles, rien de spécial à dire. Les musiques sont plaisantes, les bruitages bien retranscrits, mais bon tout ça est sans plus. Les musiques collent bien à l’époque du jeu, mais une fois celui ci achevé on ne va pas s’amuser à écouter l’OST en boucle.
Niveau pad, toutes les touches sont bien exploitées et très simple d’utilisation. A aucun moment je n’ai cherché une touche. On est 100% dans le jeu et ça, ça fait plaisir, on ne passe pas des heures à faire de la recherche navigation.
Plus il y a de fous, plus il y a de riz :
Fable III introduit la fonction multi-joueurs, mais qu’apporte-t-elle vraiment ?
On va pouvoir aller zigouiller du monstre avec ses potes. Se marier avec un autre héros, faire des échanges d’argent et d’objets avec celui-ci.
Certaines quêtes annexes ne sont déblocables qu’avec un compagnon autre que votre fidèle ami à quatre pattes. Mais pire, si on ne joue pas en on-line on ne pourra jamais avoir toutes les armes du jeu. Pour réussir ce challenge il faudra faire des échanges avec d’autres joueurs.
A noter sur Xbox-360 que certains succès ne sont déblocables qu’en jouant en ligne. Je trouve ça un peu honteux de faire ce genre de choses (armes et succès), on se sent forcé de jouer en ligne.
Mais il y a presque que des bons côtés ? Non, loin de là.
Vous avez pu le remarqur, je ne parle pratiquement pas des défauts du jeu et pourtant dieu qu’il en a. Pêle-mêle nous avons le droit à:
- *Un jeu qui rame très souvent, même après installation sur le disque dur.
- *Certaines de vos actions ne changeront pas votre moralité, ni la vision des gens à votre égard. Par exemple si vous être devenu un être bon à 100% et que vous voulez tuer quelqu’un sur la place publique, ca ne changera pas la vision de la population à votre égard lors de votre prochaine visite. Perso j’ai tué la femme d’un paysan, et celui m’a offert un cadeau 2h00 après.
- *A la disparition du chemin lumineux (qui est là pour nous guider) et à son retour quand il le veut.
- *A la mauvaise gestion des voix, il arrive que l’on entende aussi bien à l’intérieur des maisons qu'à l’extérieur les personnes qui se trouvent dans la rue, donc pour la recherche des nains cela complique la tâche.
- *A un plantage de la quête annexe « recherche de livre » fourré à cause d’une mauvaise utilisation de couleurs. Certains livres sont bruns sur une table brune dans un décor brun. Heureusement que comme dans Fable II, on a un chien qui nous suit partout et qui a du flair pour trouver les trésors.
- *Comme déjà dit, l’interaction avec les PNJ se trouve vraiment limité dans cet opus.
- *Le jeu est facile, mais alors très facile. Une fois les bons pouvoirs magiques débloqués c’est encore pire. Pour dire je ne suis mort qu’une fois parce que je l’ai voulu, pour voir comment était gérée la mort. Le vrai challenge du jeu est de trouver les bons choix à faire par rapport à l’avenir que l’on veut donner à Albion.
- *Dernier point négatif, le jeu est court. Si vous ne voulez faire que l’histoire principale, vous en aurez pour 12 à 15h00. Comptez 50h00 si vous voulez tout débloquer et voir le coté du bien et le coté du mal.
Une porte se referme :
Pour conclure que dire de ce Fable III ? C’est simple, vous avez aimé Fable I et II, vous aimerez le III. Vous avez détesté, vous détesterez celui-ci aussi. Perso j’ai bien aimé ce Fable III, qui pour une fois nous offre une très bonne histoire avec rebondissement. On prend plaisir à la suivre, malgré le manque de scène marquante. Fable III est un achat garanti en plaisir pour les fans du genre, pour les autres, passez par la case essai chez un pote.