Vous payez une entrée au ciné, utilisez les services VOD ou louez un film dans votre vidéoclub : une partie de votre argent va dans les caisses du CNC (Centre National du Cinéma).
Jusque-là, rien d’anormal. Par contre, quand l’Etat décide de faire main basse sur 130 des 174 millions d’euros destinés au CNC, là on peut se poser des questions…
En effet, « selon les prévisions actuelles, les recettes affectées au CNC grâce aux taxes devraient augmenter de 174 millions d’euros l’an prochain par rapport à 2010″.
Un amendement adopté au Sénat propose de ponctionner les recettes du CNC (à hauteur de 130 millions d’euros) à titre exceptionnel, et de les affecter au budget (en crise) de l’Etat pour l’exercice 2011.
L’ALPA, en août 2008, déclarait que 450 000 films étaient piratés chaque jour sur les réseaux P2P. Frédéric Delacroix, le directeur général de l’ALPA disait même :
« Nous sommes face à un phénomène majeur qui peut mettre en péril l’industrie du cinéma et de l’audiovisuel. On ne s’attendait pas à de tels chiffres. La piraterie des films nécessite des mesures appropriées urgentes.«
Or, au vu des chiffres annoncés plus haut, on voit que le cinéma se porte bien, et le nombre des entrées est en constante augmentation. Et cela, malgré les pirates !
Hadopi pourrait atteindre ses objectifs rapidement :
- baisse du volume échangé sur les réseaux P2P,
- diminution du nombre d’internautes téléchargeant illégalement,
- hausse des rentrées d’argent pour l’Etat.
Espérons qu’il reste assez d’argent pour financer la production de films, à moins que ce soit un bon prétexte pour encore augmenter le prix de la place de cinéma !