Elles sont photogéniques, les gitanes, avec leurs habits colorés et leurs bijoux : foulard sur la tête, barrettes et grelots d’argent dans les mèches de cheveux devant les oreilles, colliers de pièces de monnaie, anneau doré dans la narine, caraco et jupe incrustés de miroirs, bracelets d’ivoire aux poignets, grelots aux chevilles, bagues aux orteils.Elles s’accrochent à moi en m’appelant “sister” et me demandent un “little business” car la journée n’a pas été bonne et qu’elles ont des enfants à nourrir. D’ailleurs, les bambins sont justement là, et me tendent des breloques dans leurs petites mains potelées. Déjà en apprentissage ! Je réponds en dégainant la vidéo, mais aussi le dictaphone dont je me suis encore très peu servi.
Little business
J’enregistre des bruits et des musiques en essayant de faire quelques commentaires à chaud, du genre : “Séquence Frisson : nous sommes dans le bus - coup de klaxon - qui nous mène - coup de klaxon - à Trivandrum - coup de klaxon. Notre chauffeur - coup de frein et accélération - n’aime pas conduire derrière un autre - klaxon - bus !”Aujourd’hui, c’est plutôt une séquence tendresse, les enfants se bousculent pour donner leur nom et écouter leur voix dans l’appareil magique…
[Anjuna]
Fin de la journée sur la plage : nous essayons de parfaire notre bronzage Maldives à grand renfort d’huile de coco du Kerala qui laisse une odeur subtile à ma peau. Je délaisse l’huile de coco de Goa car elle sent l’anguille fumée et nous rappelle les petits ports de Hollande !
Bronzage au coucher du soleil