Selon l’Observatoire européen des marchés de l’énergie publié mercredi par le cabinet Capgemini, l’UE aura du mal à atteindre ce seuil. Et pour cause : si la croissance des énergies renouvelables est restée forte en 2009 (+15% pour l’éolien et +53% pour le solaire), elle a cependant été moins soutenue qu’en 2008, et «n’est probablement pas assez rapide» pour permettre à l’UE d’atteindre les 20% dans les temps.
Capgemini note également que «les sites terrestres les plus favorables» à l’éolien «ont déjà été exploités, nécessitant le développement de projets éoliens offshore qui sont plus complexes et coûteux». A ce contexte s’ajoute le facteur de la crise, qui a diminué les financements de projets et «poussé les pays à réduire leurs subventions aux énergies renouvelables».
En revanche, l’UE devrait réussir à atteindre en 2020 son autre objectif, qui est de réduire de 20% ses émissions de CO2. Elles ont déjà décru de 6,9% en 2009, et la crise a engendré une baisse de 5.5% de la consommation d’énergies fossiles. Capgemini explique en effet que la crise a «accéléré la délocalisation de la production industrielle en Asie», ce qui «va certainement continuer à tirer vers le bas la consommation d’énergie et les émissions de CO2».