Jaillissant de la noire nuit
Son épée levée
Il est parti vers le soleil perdu
Sa peur était si grande, dans les grottes
Qu'il pleurait la mort d'Apollon,
Le réinventant dans les silex blessants
Le gravant dans ses paroles
Sa peur était si grande, dans les griffes
De ses doigts, qu'il traça
Sur les terres, le nom des étoiles
Sur les chemins, les ombres des étés
Son nom est sorti du temps
De nos oublis
Et pourtant il était si grand
Ses dents si petites, qu'il ne sentit
Que celle des cadavres de ses frères
Que celle des insectes de son espèce
Ses yeux si magiques, qu'il découvrit
Les chants de dieux, avant de les comprendre
Les cathédrales des cieux, avant de les imiter
Il est parti conquérant les terres de l'esprit
Créant de la terre, les fils de l'espace
Ses espoirs étaient si faibles
Que les autres races les lui firent voyager
Enfin, son monde lui fit peur
Ses peaux étaient si légères
Qu'il dut s'envoler vers les outrages
Qu'il dut s'étirer vers les infinis
Il est parti solitaire dans les ombres des lunes
Portant les goélands de l'espoir
Alors seulement les véritables
Refluèrent vers les Olympes
Contemplant le nouvel Hermès des étoiles
Perdu dans ses nouvelles ailes de papillons
Ne comprenant pas la délivrance,
Et l'honneur de partager
Un combat, avec la vie, au-delà de son nez
Il s'est enfoncé si loin dans les ruines
Que l'avenir encore porte ses traces
Sphinx de chaire et d'acier
Les nuages de l'apocalypse,
S'en sont souvent souvenus,
Mais caressant cette espèce
Maudite, les a épargnés
Il s'est lavé des temps
Dans les vasques de l'argile et de l'airain
Caméléon, de Silphide
il a traversé les désastres
Comme le mutant qu'il recherche
Et qu'à chaque journée, il invente
'Monstre, regarde-toi,' hurlent les dieux
Mais chaque fois, une métamorphose
Est créé, couchant le géant
Dans le berceau de l'hiver
Accouchant le nouveau né ancestrale
Maintenant, ses pieds sont posés
Sur un socle, chaque jour trop petit,
Frileux, il cherche une boisson d'oubli,
Devant les gouffres de l'espoir stellaires
Devant les ombres de ses ailes.
Et après...