Depuis 1492, l’idée des croisades est à l’arrière-plan, comme une toile de fond, de toutes les préoccupations du Saint Siège.
Il faut certes chasser le turc du bassin méditerranéen car il est le domaine sacré de la chrétienté.
Si le Chef de l’Eglise esquive la mission qui lui incombe, les princes chrétiens
affectent de ne jamais s’en désintéresser. Ces derniers se trouveraient bien naïfs s’ils ne considéraient pas l’empire ottoman comme une pièce maîtresse sur l’échiquier européen.
Un voisin avide, massé aux frontières de leurs pays, offre une sécurité précaire
Voilà l’idée nouvelle mais si puissante que l’Europe entière vivra jusqu’à nos jours.
D’après Babelon, op. cité