Saison 3, Episode 6
Diffusion vo : FOX – 11 novembre 2010
Alors que des amateurs tentent de décoder un code diffusé sur les ondes radio, ils deviennent amnésiques.
Retour dans l’univers bleu cette semaine pour une intrigue classique qui tourne vite à la mythologie. J’étais presque en train de soupirer pensant que c’était un bon vieux looner des familles quand j’ai compris que la mythologie allait prendre une bonne grande place. Et c’est tant mieux parce que bon, des gens qui deviennent amnésiques, c’est light et décevant comme entrée en matière pour un looner. Oui, je deviens un poil gaté et je veux des cranes qui explosent, des ventres éventrés, des bus qui tuent et tout ça maintenant. C’est un peu l’intérêt de ces débuts d’épisode de Fringe que de voir un truc bien glauque se produire et aimer être dégouté par le gore de la scène.
Après, tout le reste de cet épisode est un enchainement pour nous conduire à la révélation finale qui devenait assez vite évidente. Mais globalement, cet épisode me pose problème car ils ont trop abusé. Il ne manquait que la grosse boule rouge comme référence aux autres séries de JJ Abrams. On a les bouclettes à la Felicity avec Astrid, Marshall de Alias, les chiffres maudits de Lost, la « phase two » ou encore la machine de Rambaldi de Alias, … C’était gonflant parce que c’est un peu des références aux choses qui m’ont plombé ces séries. J’en ai soupiré en arrivant au bout avec les morceaux de la doomsday machine à devoir assembler. C’est peu original et cela promet de trop nombreux épisodes « oh tiens, déterrons un des 37 morceaux à la con de la machine à la con »‘. Et la cerise sur le gateau pour m’achever, le truc hyper prévisible et qui a été filmé lourdement, Liv qui fait style « ouais, le plan est réussi ». Bon certes, son but était d’avoir les pièces pour construire la machine et c’est fait mais bon, on ne peut pas dire qu’elle y soit pour grand chose quand même. Elle ne fait que subir les évènements dans cet épisode.
Coté personnages, ce n’était pas vraiment mieux. Walter parait encore plus à l’ouest que d’habitude malheureusement. J’ai du mal à croire que Astro puisse résoudre une équation qu’il n’a pas compris. D’ailleurs, j’ai eu beaucoup de mal avec Astrid dans cet épisode. On ne nous l’a jamais présenté comme un cerveau de ce genre et paf, elle résout ce que Walter n’a pas résolu. Je la préfère quand elle aide à faire comprendre la solution par sa logique et son bon sens.
Du coté de Liv, elle est aussi à l’ouest total et globalement, je n’adhère pas à ce personnage. Mais ce n’est pas de sa faute, c’est surtout à cause du fait que personne ne réagisse autour d’elle à part Nina qui est le personnage qui l’a le moins vu depuis le début de la série et qui comprend de suite qu’il y a un problème. C’est assez maladroitement amené. Astrid aurait été plus logique pour capter que quelque chose clochait.
Quand à Peter, j’aime qu’on se rappelle qu’il est un super cerveau mais là encore, j’ai trouvé assez mal écrit sa relation avec Walter, un peu trop forcé et un peu trop plate quand ils échangent sur les dangers de pousser jusqu’au bout les expériences et tout ça.
Au final, l’épisode m’a laissé l’impression que les scénaristes avaient la fin et qu’ils devaient arriver à ce point et ont donc construit l’épisode à l’envers en quelque sorte. Cela donne un épisode où il manque quelque chose je trouve. Je ne saurais pas trop dire quoi mais voilà, il y a un truc qui me parait bancal dans cet épisode, trop académique on va dire. La seule chose qui est intriguante, ce sont les first people qui sont évoqués enfin dans la série alors que cela fait trois plombes que « first people » apparait au générique au milieu des différents termes. Et j’en viens à me demander si notre coté n’est pas l’original puisqu’on a les bouts de la machine à la con. Ou alors on aurait été créé spécialement par les first people pour servir de planque uniquement ? Cela m’intéresse comme question, bien plus que de savoir quelle autre référence à une série JJ on va bien pouvoir caser.
L’épisode n’est là que pour combler en attendant la révélation de fin. L’ensemble manque d’un petit je-ne-sais-quoi qui aurait pu le rendre passionant. Mais à défaut, je me suis retrouvé à suivre sans passion les éléments s’enchainer pour arriver à la fin voulue par les scénaristes et non à une fin découlant logiquement des évènements.