1165.- Un film de cinéma qui a pour sujet un champion de marathon braqueur de banque, c'était un sujet en or pour un running man !
J'avais un peu peur que le sujet ne tourne en rond comme Andreas Lust dans sa cour de prison quand il sort faire son entrainement quotidien lors de sa promenade autorisée.
Les films teutons ou autrichiens qui franchissent le Rhin pour arriver en France distribués par des canaux téméraires sont souvent d'une excellente qualité et ce film ne déroge pas à la règle.
L'acteur du rôle-titre est idéal, avec un jeu tout en intériorité ce qui est fondamental car son personnage a peu de répliques. Il s'est complètement approprié le rôle de ce braqueur silencieux, coureur de fond, méthodique qui calcule et vérifie ses battements de coeur après chaque sortie qu'elle soit pour dérober une banque ou pour disputer une compétition de course à pied.
La musique signée Lorenz Dangel toute en percussions résonne comme les battements du coeur et accompagne l'effort du sportif qui ne dit mot pour économiser son énergie et reste impassible quels que soient les événements qui se déroulent autour de lui.
Le film est sorti le 10 novembre mais ne se joue que dans des salles de cinéma réputées d'art et d'essai comme le MK2 Beaubourg.
Je me suis reconnu dans le personnage du coureur, pas dans le côté hors-la-loi bien sûr mais dans le côté où pour commencer à faire des progrès, il ne faut plus réfléchir, juste travailler, serrer les dents et faire de son mieux.
On peut être doué à la base, il n'empêche qu'il faut toujours travailler et que ceux qui ne rechignent pas à la tâche sortirons toujours vainqueurs de n'importe quelle entreprise.
La morale est sauve à la fin du film heureusement.
J'ai bien aimé le film car il restitue l'état d'esprit qui m'anime en ce moment et me pousse à aller toujours plus loin dans ma quête de course effrénée.
"Le Braqueur" de Benjamin Heisenberg avec Andreas Lust et Franziska Weisz