Après une semaine de vacances bien méritées, je reprends le taf. Et pour bien marquer le coup de la nouvelle année, j’ai une grippe carabinée. J’ai chaud et froid en même temps, je tousse, éternue, bref… c’est la fête. Du coup mon billet du jour sera peut être un peu moins humoristique que d’habitude….
Hitman – l’art du ratage
J’ai vu Hitman, adaptation du jeu vidéo éponyme, hier soir. Jusqu’ici toutes les tentatives d’adaptation de jeux vidéos en film se sont avérées être de sombres nanars, à part peut être Final Fantasy – Les créatures de l’esprit…. mais qui était en images de synthèse, donc pas tout à fait un film.
Hitman donc, produit par Besson (dont j’ai parlé il y a quelques billets…) et réalisé par le Frenchy Xavier Gens. Celui-ci doit sortir un deuxième film, appelé Frontières a la fin du mois. Vendu comme un film très gore, très dur, et donc a priori jouissif, j’avoue que le soufflet est bien retombé et mon attente est passée à une forte indifférence, en voyant Hitman.
Hitman est un réservoir de tout ce qui est insupportable au cinéma. Scénario tiré par les cheveux, scènes d’actions gratuites (tiens je suis dans un train, tiens tout d’un coup y’a quatre agents qui débarquent sans raison, tiens je vais faire un mexican stand off ridicule (figure de style inventée par John Woo ou les protagonistes se tiennent en ligne de tir, à courte portée), tiens je vais rendre la baston aussi trépidante qu’une page bourse des Echos…)
En plus on nous sort Timothy Oliphant dans le rôle principal… Le mec en lui même est pas mauvais (c.f. son rôle de Méchant dans Die Hard 4.0), mais là il lui manque 10 ans au compteur pour être un bon agent 47, et surtout il est tellement monolithique, que même Steven Seagall doit avoir plus d’expressions différentes à son actif.
Production Besson oblige, il y a le personnage de la poupée cassée habituelle… De toute manière avec Besson les personnages féminins sont soit des putes, soit n’ont pas de culotte, soit les deux à la fois… et là, banco, c’est les deux… Donc personnage inutile, mais super bien gaulée, permettant les quelques plans nichons faciles et gratuits indispensables à un bon navet qui se respecte.
Enfin la réalisation imposte un rythme bien naze, avec quelques rares passages sympas, mais vraiment trop courts, toute la tension étant systématiquement désamorcée par un montage de merde, des scènes d’action parachutées n’importe comment et/ou par le jeu ultra-minimaliste de Oliphant…
Bref une bonne grosse bouzasse, et ca fait d’autant plus mal aux fesses que le potentiel du personnage de l’agent 47 est quand même monstrueux à la base…. Reste plus qu’à espérer qu’un mec comme David Sarrio nous ponde un court métrage qui atomise en 10 minutes le film de Gens… Quoi qu’il en soit j’ai très peur du résultat final de Frontières…