Je dis souvent "Avant j'avais de multiples préjugés sur Laval, maintenant que j'y habite...ils se sont tous confirmés un à un au fil des années..."
Ça ressemble à une boutade mais c'est tout ce qu'il y a de plus vrai.
Je nourrissais le même type de préjugés sur la politique. Peu importe la ville/le parti.
Tous des pourris avilis par l'odeur de l'argent.
Chateaubriand l'écrivait, dans ses Mémoires d'outre-tombe:
"Une classe dirigeante connaît 3 âges successifs: l'âge des supériorités, l'âge des privilèges, l'âge des vanités. Sortie du premier, elle dégénère dans le deuxième et s'éteint dans le troisième"
Se trompait-il?
Avec une ponctualité assez stable, un à un, les maires de trois grandes villes de banlieue en deux semaines se sont vus impliqués dans plusieurs cas de (potentielle) corruption. Terrebonne puis Mascouche ont vu leur maire se retirer afin de laisser les enquêtes prouver qu'ils ont triché l'argent du peuple. Puis le maire de St-Jérôme s'est fait prendre lui aussi et s'est défendu de manière particulière. Un peu comme si il disait "J'ai triché, mais c'est pas mal moins pire que les autres, et moi je triche mieux, vous pourrez rien prouver"
Et là, au coeur de médiocre city, le maire Vaillancourt, maire de la troisième plus grande ville au pays-qui-refuse-d'être, qui offre des enveloppes en suant comme un cochon et qui croit s'en sortir avec des communiqués qui nient tout.
Et on ne parle pas encore du milieu de la corrosion...euh...au milieu de la collusion...voyons...au millieu de la corruptio...ARRGH! au milleu de la construction!
Si on faisait des enquêtes dans toutes les villes ont en aurait peut-être beaucoup des squellettes dans les placards.
Dans tous ses cas, les gens se doutaient bien.
Nous avons tous été un peu comme la femme qui voit son mari quitter tous les soirs et les week-ends pour aller "travailler". De temps à autre elle a senti le parfum d'une autre émanant du linge de monsieur. Elle savait bien. Mais maintenant que Christine appelle sans se gêner à la maison et que madame a lavé les petites culottes de Christine par erreur, la merde a été lancée dans le ventilateur et les murs sont recolorés.
Disons-le clairement: Faut être tordu pour faire de la politique.
Phillipe Couillard, Serge Ménard, Marie Grégoire ne pouvaient pas rester.
On ne devrait même plus parler de cynisme dans le cas du peuple face à ses élus.
On devrait parler de dégoût.
Parce que tant qu'on éteindra pas ce feu qui embrase toute la classe politique,
Faudra comprendre que tricher c'est la norme.