Sur Poseidon IV, un monde en marge de la galaxie, Speed vit de petites rapines et autres coups foireux qui lui valent une attention particulière de la police locale. Alors qu’il tente de lui échapper encore une fois, il trouve l’aide inattendue d’un certain Braxtor qui a besoin de gars comme lui pour mener à bien une expédition… particulière. Accompagnés de la jeune Nadia comme pilote et escortés par l’androïde mercenaire Vran, Speed et son employeur mystérieux vont traverser le territoire des redoutables Akay avant de plonger au cœur d’une étoile noire – là où les attendent les secrets de civilisations disparues depuis si longtemps qu’elles en sont devenue légendes…
Mais ce fut surtout l’occasion pour Giménez de confirmer son talent au public francophone, à travers des graphismes élaborés, des designs originaux, un sens de la lumière et des matières comme on en voyait encore assez peu à l’époque en BD et qui contribuèrent beaucoup à asseoir sa réputation par chez nous – même si son art ne manqua pas d’évoluer par la suite, pour atteindre les sommets qu’on lui connaît aujourd’hui.
En-dehors de cet aspect « historique » dans la découverte d’un artiste devenu majeur du média BD, il reste difficile de recommander ce one shot – mais cet aspect-là, justement, suffit parfois à décider de nombreux lecteurs…
L’Étoile noire, Ricardo Barreiro & Juan Giménez, 1981
Glénat, collection Comics USA, juin 1993
48 pages, env. 13 €, ISBN : 2-7234-1616-X