Un lapin vert avec un gun chassant des tortues dans un jeu de plate-formes en vue de sauver sa princesse kidnappée, voila ce à quoi nous avions affaire lorsque nous lancions le soft pour la première fois. Sorti sur PC en 1994, Jazz Jack Rabbit était un sacré concurrent à Sonic tant les séquences de vitesse nous en mettaient plein les yeux, la différence principale entre le lapin et le hérisson étant bien évidemment l'utilisation d'armes pour se débarrasser des ennemis. C'est la rage qui habitait notre héros, décidé à sauver sa belle et présentant la tête d'un gars énervé, parcourant des niveaux bien chaudards pour y parvenir. Quant aux animations, elle sont superbement détaillées quelle que soit la situation.
La Fontaine a dû se retourner dans sa tombe en voyant ce que l'équipe débutante d'Epic Games avait fait de sa gentille fable, en balançant "Le lièvre et la tortue" dans ce monde futuriste parsemé de rayons lasers, parodiant allègrement les grands du genre et satisfaisant ces ados que nous étions et qui trouvaient Mario un peu mou et Sonic trop flashy; Jazz le rebelle nous permettait un défouloir agrémenté de sauts millimétrés dans une ambiance assez mature que l'on ne retrouvait pas ailleurs, parcourant des décors suffisamment variés et parsemés de pièges qui mettaient à mal nos réflexes. Le studio de développement, lui, créera plus tard des jeux à peine connus du nom de Unreal et Gears of War.
Une suite voit le jour en 1998 (sur PC et Mac), puis une version Game Boy Advance en 2003 - par un studio tiers cette fois-ci. Depuis lors, l'ami Jazz est porté disparu, et il serait bon de le retrouver sur nos consoles via les plate-formes de téléchargement comme l'a su faire si brillamment la mascotte de Sega le mois dernier. Un Jazz 3? Je suis preneur!