Mise en examen de quatre islamistes arrêtés en France PARIS (Reuters) - Quatre des cinq personnes arrêtées en France en début de semaine dans une enquête sur une présumée filière d'acheminement de combattants islamistes ont été mises en examen pour "association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste", apprend-on samedi auprès du parquet de Paris.
Agés de 20 à 25 ans, ces quatre Français d'origine algérienne sont soupçonnés de s'être rendus ou d'avoir acheminé des candidats au djihad dans la zone pakistano-afghane.
Deux d'entre eux ont été arrêtés lundi à l'aéroport de Roissy-Charles de Gaulle à leur descente d'avion en provenance d'Egypte, les autres ont été interpellés mardi à Paris.
Selon une source policière, l'un d'entre eux au moins avait exprimé son intention d'assassiner le recteur de la mosquée de Paris, Dalil Boubakeur.
Une femme interpellée mardi lors du même coup de filet a été remise en liberté jeudi soir, a-t-on ajouté.
Les autorités françaises évoquent depuis deux mois une montée de la menace d'attentat terroriste sur le sol français.
Un renseignement venu d'Algérie faisant état de la possibilité d'un attentat suicide dans les transports en France avec une femme kamikaze a été infirmé par une enquête judiciaire en octobre.
Plusieurs indices laissent cependant penser que la possibilité d'un acte terroriste, que les services de la lutte antiterroriste n'ont jamais exclu pour la France, a pu augmenter.
Outre la persistance de l'engagement militaire français en Afghanistan, il est relevé l'effet possible du vote définitif mi-septembre de l'interdiction totale du voile intégral musulman, la burqa ou le niqab.
L'annonce de cette mesure quasi unique en Europe a notamment fondé un message de menaces d'Oussama ben Laden diffusé fin octobre et qui était, fait sans précédent, dédié spécifiquement et uniquement à la France.
Nicolas Bertin, avec Thierry Lévêque, édité par Jean-Stéphane Brosse
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