La bourse de Paris souffre (Source cartographie - CnnMoney) Le principe et la hiérarchie dans l'enchaînement des évènements sont les mêmes que ceux évoqués depuis vendredi. La nouvelle chute de la bourse de Shanghai en prise avec de nouvelles anticipations de resserrement de la politique monétaire chinoise pour endiguer la croissance du crédit, la hausse des prix dans l'immobilier et la hausse de l'inflation dans le pays a balayé la planète de part ent part. Les craintes d'une baisse de la demande chinoise et donc de ses besoins en matières premières et matériaux ont largement plombé les valeurs des secteurs concernés.
ArcelorMittal a ainsi fait la course en tête des baisses dès l'ouverture comme les valeurs para-pétrolières (Arcelor - Acier - 3 hauts fourneaux seront mis à l'arrêt en Europe dans les prochains mois vu la faiblesse de la demande. Le taux d'utilisation des capacités de production du groupe était déjà tombé de 7 % à 71 % au 3ème trimestre. 15 hauts fourneaux sur 25 fonctionneront seulement en Europe à fin décembre). La contagion était redoutée et largement commentée du côté des bourses en périphérie de la zone euro, mais c'est en fait la bourse d'Oslo qui subit la plus forte chute en toute logique avec une baisse de 3,07 % de l'OSEBX, la Norvège accueillant une place financière très impliquée dans le secteur énergétique (Gaz & Pétrole) et la navigation maritime.
Dans le même temps, Dublin ouvrait en hausse et y revenait encore à mi-séance avant de chuter (-1,48 % à la clôture) après l'ouverture de Wall Street très alourdie par le secteur des matériaux et de l'énergie et la rupture à la baisse pour la 1ère fois depuis l'été de la moyenne mobile court terme du Dow Jones.
Le CAC 40 termine à nouveau en derrière position en Europe, 8 valeurs sur les 10 plus fortes baisses de l'indice européen DJ Eurostoxx 50 sont françaises, celui-ci souffrant d'une forte pondération de valeurs liées aux matériaux, à la construction, à l'énergie et à la finance. Sur le plan mondial les dégagements viennent également toucher les valeurs industrielles et cycliques mais aussi les technologiques avec la baisse de Wall Street.
Données et faits saillants concernant l'Irlande
En complément des éléments présentés ces derniers jours sur le contexte général actuel et historique, voici les toutes dernières évolutions concernant la situation de l'Irlande :
- Taux d'intérêts des PIIGS - Quelles sont les actions récentes de la BCE pour soutenir les obligations souveraines des pays fragiles en périphérie de la zone euro, c'est à dire abaisser leurs taux d'intérêt ? Après avoir réalisé un programme d'achat de 16,5 milliards d'euros lors de la première semaine qui a suivi l'annonce de la mise en place du plan de sauvetage européen au plus fort de la crise en mai, les montants se sont réduits rapidement pour atteindre 65 milliards au total à la mi-novembre. Les semaines 41, 42 et 43 de la fin octobre n'ont vu aucun rachat de la BCE. Les achats d'obligations ont atteint seulement 711 millions la semaine 40 du 4 au 8 novembre. 1,073 milliard € ont été achetés la semaine dernière, un plus haut de 6 semaines.
- Part de l'endettement public irlandais dans l'endettement public total de la zone euro : 1,8 % (1,7 % pour le Portugal / 4 % pour la Grèce et 9 % pour l'Espagne - Source Thomson Reuters - OCDE)
- Indépendance - 80 à 88 % de la dette irlandaise sur les marchés est détenue par des investisseurs étrangers.
- Le plus important - Problèmes bancaires : les prêts aux banques irlandaises de la BCE totalisaient 130 milliards € au 12 novembre contre 119 fin septembre, soit 24,3 % des financements à court terme de la Banque Centrale Européenne. Le bilan de la banque centrale irlandaise fait état par ailleurs d'un bond de 140 % inhabituel de août à octobre des 'autres actifs' détenus, soit une aide de 20 milliards € (Source : info dévoilée hier par le blog thestory suite à une mise à jour de la banque centrale et analysée notamment par le Financial Times - Irishtimes a également saisit l'information aujourd'hui sans pourvoir toutefois trancher le débat sur la nature réelle de ces actifs et de l'apport de liquidités)