Introduit par le groove nonchalant et vaguement dub d’"Arkuarium", l’EP présente la facette la moins heurtée et la plus dancefloor du frenchy. Très accessible, il est aussi construit, on le sent, pour satisfaire les fans de longue date. Comment expliquer, sinon, le retour à une deep-house chatoyante (sur l’époustouflante "Baibe", datée de... 1999), aux claps « right in the face », à ce son d’after jazzy à la fois si élégant et si captivant ("Holy Day", "Jazzark") ? Ou bien la jouissive régression techno de "Truckerz" ?
Keuhar se fait plaisir, use de son énorme culture musicale sans l’étaler à l’excès. Comme d’habitude, il dissémine des centaines de petits samples qui sont autant d’outils ludiques pour donner encore un peu plus de relief à un groove déjà bien massif. Le funk futuriste de "Hotel" en est la meilleure illustration. Finalement, alors que je ne reviens sur le dernier album que très rarement (surtout pour l'énormissime "Obamark"), cet EP est d’ores et déjà assuré de squatter ma platine pendant un bon bout de temps.
En bref : après avoir brouillé les pistes sur Arkpocalypse Now, le maître se concentre sur l’essentiel pour un fabuleux mini-album d’une house sophistiquée et ludique dont lui seul a le secret. Du grand Ark.
A noter : Ark mixera le 17 novembre au Barourcq (Paris 19) en back-to-back avec son père, Jackie Berroyer.
Le Myspace d’Ark
Celui de Thema Recordings