3 novembre 2010 par Lilou
Harry Mulisch laisse derrière lui une œuvre profondément marquée par la Seconde Guerre mondiale, plus de 70 nouvelles, romans, essais, recueils de poèmes et pièces de théâtre, lui ayant valu d'être reconnu comme un des plus grands écrivains néerlandais contemporains.
Son père, un ancien officier de l'empire austro-hongrois, travaillait pour la banque gérant les biens spoliés aux Juifs aux Pays-Bas. Cet emploi controversé permettra au jeune Mulisch et à sa mère, une Juive allemande née en Belgique, d'échapper aux camps d'extermination.
"Il disait toujours : " je suis la Seconde Guerre mondiale "", a rappelé l'écrivain néerlandais Cees Nooteboom à la chaîne de télévision publique néerlandaise NOS.
"Il parlait toujours de la guerre, la guerre et encore la guerre", a-t-il ajouté, décrivant son défunt collègue comme "une personnalité littéraire unique".
"Nous avons tous grandi avec lui", a déclaré le Premier ministre néerlandais Mark Rutte, dans un communiqué. "C'est la fin d'une ère", a-t-il soutenu, qualifiant la mort de M. Mulisch de "grande perte pour les Pays-Bas et pour la littérature néerlandaise".
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