Les sauveteurs, les unités d’intervention d’urgence forment un genre à part entière à la télévision qui n’est pas dominant, mais a toujours placé régulièrement des programmes dans la grille (Emergency !, Baywatch, Third Watch…).
Il y a plusieurs choses à noter dans le générique ci-dessous : le thème qui démarre bien Funk et qui tourne à l’ascenseur (composition de Lee Holdridge), la prise de vue par hélicoptère poussive et le rugissement des moteurs qui viennent même ;couvrir la musique et qui nous rappelle que les héros, ce sont avant tout des types avec des volants entre les mains (et une fille qui parle dans un micro).
Dans cette série qui démarre en Janvier 1977 sur CBS, il s’agit de relater les missions et les exploits d’une brigade basée sur une des Channel Islands de Californie et qui doit donc intervenir sur terre comme sur mer. Dans chaque épisode il y a deux histoires différentes, qui vont du sauvetage périlleux et in-extremis à la simple recherche de campeurs égarés, et une troisième plus intime qui concerne les sauveteurs eux-mêmes (untel veut démissionner, machin est tout déprimé… etc). Les acteurs principaux sont Tom Simcox, James Houghton (Knots Landing) et Martin Kove (de Cagney & Lacey). Avec eux il y a régulièrement Susanne Reed et Tom Williams et ils sont rejoints dans certains épisodes (et entre autres) par Robert Donner (The Waltons, Mork & Mindy), Ted Gehring, Steve Oliver (Peyton Place) ou Mills Watson (The Misadventures of Sheriff Lobo, Harper Valley P.T.A.).
Cette série fut un échec. Annulée après seulement treize épisodes, c’est même un échec cuisant. Il y a deux raisons évidentes : le manque d’originalité du programme et la concurrence qu’il a du affronter. La série ressemble beaucoup trop à Emergency ! (d’ailleurs produite par le même Edwin Self qui supervise ce programme) et il faut de la profondeur dans les personnages pour faire oublier au téléspectateur ce qu’il sait déjà : que tout ce suspens se terminera bien. Face aux sitcoms des autres chaînes qui rassemblent toute la famille (Sanford and Son notamment), elle ressemble à un programme jeunesse de l’après-midi.
Cette série ne doit pas être confondue avec une autre du même genre et qui connaîtra à peu près la même gloire : Code Red, produite par Irwin Allen quelques années plus tard. Elle n’a jamais été éditée en DVD à ma connaissance.
J.B.
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