Remis en cause depuis des dizaines d'années, le système de notation à la française, dès l'école primaire, a été une fois de plus l'objet de contestations en septembre dernier. L'AFEV a ainsi lancé une pétition pour la suppression des notes.
L'appel de L'AFEV (Association de la Fondation Étudiante pour la Ville), qui propose entre autre des services de soutien scolaire, n'est pas le premier en date. En 2003, le chercheur André Antibi dénonçait ainsi la sélection par l'échec. Peter Gumbel, professeur de sciences politiques à Paris, dénonce dans son livre "On achève bien les écoliers" un "système de notation en France illisible et mauvais".
Le système actuel, cause de malaises à l'école
À l'occasion de la "Journée du refus de l'échec scolaire", organisée par l'AFEV le 22 septembre 2010, le malaise des enfants à l'école a grandement été mis en évidence. Pour l'association, le système de notation actuel est une des causes principales de ce malaise, conduisant trop souvent à l'échec scolaire.
L'OCDE, dans son rapport triannuel de comparaison des systèmes éducatifs, confirme cette "peur de l'erreur" beaucoup plus importante en France que dans les autres pays. Selon une étude du cabinet Trajectoires-Réflex, "54% [des enfants] craignent souvent, voire très souvent, de ne pas être en mesure de faire ce que leurs professeurs leur demandent"
Les solutions proposées
Les systèmes proposés en remplacement de celui en place actuellement reprennent les fondamentaux des théories dites de la Nouvelle Éducation, lancées dans les années 70. Un système de notation à 5 lettres serait ainsi proposé. Certains systèmes issus d'autres pays comme la Finlande sont ainsi pris à titre d'exemple.
L'UNI, association universitaire de droite pro-notation, considère l'évaluation "dite formatrice comme un échec", en citant plusieurs pays ayant abandonné cette pratique comme le Québec ou encore le Danemark.
Luc Chatel, ministre de l'Éducation nationale, toujours en poste malgré le remaniement ministériel, apportait dernièrement son soutien à André Antibi. Cependant, aucune réforme n'est prévue à l'heure actuelle. Le malaise des enfants français à l'école étant constaté par les plus grandes instances internationales, n'est-il pas temps de proposer une réforme?
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