Grasset (Août 2010) – 343 pp.
Pour résumer: Une adolescente de 15 ans, Valentine, est introuvable. Une détective privée, Lucie, commence l’enquête; elle ne s’en sort pas, et fait appel à une légende du milieu: la Hyène. Salles de concert, joints, lignes de coke, route, les méthodes de la Hyène rompent la routine de Lucie. D’informations glanées en rencontres décalées, histoires familiales, entourage large, de Paris à Barcelone, Valentine dont on parle tant est toujours introuvable.
Comment il est parvenu entre mes mains: c’est une auteur que j’avais envie de découvrir depuis un certain temps, histoire de me former mon propre opinion sur elle. La littérature francophone contemporaine et moi on n’est pas souvent très copines, et j’avais envie de tenter l’aventure, pour faire honneur au nom de mon blog et à mes goûts éclectiques!
Impressions de lecture : je suis franchement perplexe avec ce livre.
Je l’ai lu assez vite, je me suis parfois marrée. Fonction divertissante et loisirs de la lecture: contrat rempli. Mais est-ce que je m’en souviendrais l’année prochaine? Dans dix ans? Je ne crois pas. L’écriture très « air du temps » (expressions, marques) va vieillir très vite passé l’effet médiatique, je crains que ça ne parle plus aux lecteurs dans quelques années. La fin est marquante, d’accord, mais comme un cheveu sur la soupe.
Je serai même encore plus méchante: si ce roman avait été signé d’un(e) parfait(e) inconnu(e), aurait-il été publié? primé? Je l’ai trouvé « lisable » mais très loin d’être renversant, piquant, rock, machin chose. Certains passages, à force de vouloir sonner ultra contemporain, tout ce qu’on veut, c’en était ridicule. Je ne suis pas prête de retenter du Despentes, ou peut-être en version essai, parce que sa fiction mouais bof bof.
Je le recommande: aux bobos parisiens et de navarre qui veulent être branchouilles avec cette couverture pop sous le bras. Sinon si vous avez beaucoup de transport en commun à faire, ça vous fera rire avant et après votre journée de boulot.
Ce roman a obtenu le prix Renaudot 2010 et avait figuré dans la dernière sélection du Goncourt 2010.
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