Ça y est, Fadéla AMARA vient d’être débarqué ! Ouf, un salaire de ministre en moins pour le contribuable et la fin d’un mensonge pour les habitants des quartiers populaires.
Rappel des faits : Fadéla AMARA a justifié son entrée au gouvernement par l’opportunité d’agir enfin pour une cause qu’elle porte depuis des années. Outre le fait qu’à son âge, elle croit encore au Père Noël, elle a aussi eu la naïveté de penser qu’avec l’UMP, les banlieues allaient bénéficier de mesures efficaces accompagnées de moyens budgétaires à la hauteur de la situation. Quelle tristesse !
Malgré ses agitations chaotiques où un jour elle soutient Hortefeux par affinités auvergnate, le lendemain, elle fustige la proposition de Besson sur les tests ADN, puis, un autre jour elle trouve dégueulasse le sort que ses copains accordent aux Roms, Fadéla AMARA nous sert des numéros de claquettes où chaque pas finit par la mettre à terre à défaut de nous surprendre de talent !
Forcément, n’étant ni à droite, ni à gauche, plutôt nulle part dans la galaxie politique, ses prises de position s’apparentent davantage à une névrose des convictions plutôt qu’à des valeurs à défendre quoi qu’il arrive.
Justement, quoi qu’il arrive, Fadéla AMARA n’a pas quitté le gouvernement et même si de temps à autre, elle nous a dit, par médias, interposés, trouver dégueulasses certaines mesures, cela ne l’a empêché ni solidarité, ni soutien, ni compagnonnage avec un gouvernement UMP.
Or, il est intéressant de prendre l’exemple de Martin HIRSH qui lui aussi, a saisi l’opportunité d’accepter un portefeuille pour mettre en œuvre des idées qu’il défend de longue date. Et puis, une fois qu’il a considéré avoir terminé ce pour quoi il était entré au gouvernement, il a eu le courage de le quitter avec au passage, le souci de ne pas être complice d’une politique incompatible avec les valeurs qu’il défend.
Voilà donc un exemple qui démontre que face à ses convictions, et lorsqu’elles sont profondes, solides et sincères, tout est possible ; faut-il encore avoir du courage et de l’honnêteté intellectuelle.
Madame AMARA nous raconte aussi que Matignon, censé s’impliquer de par la transversalité de son portefeuille ministériel, ne l’a pas aidé dans le dossier des banlieues, ce qui a grandement contribué à compromettre son bilan.
Mais Il ne suffit pas de se plaindre faut-il encore que ces désaccords clarifient son positionnement quant aux objectifs qu’elle poursuit au sein du collectif dans lequel elle se trouve.
Il ne s’est rien passé ; Fadéla AMARA a attendu d’être débarquée et tant pis pour la banlieue, et au passage, de l’image qu’elle laisse aux Français, en particulier, ceux qu’elle a clamé représenter. Une image d’une secrétaire d’État incompétente dans cette fonction et dont les discours, dans une élocution vulgaire, ont été plus souvent ressentis comme ridicules que sérieux.
Mais la politique de la ville cache des richesses qui n’attendent qu’à être exploitées. Ainsi, Madame AMARA
a eu la bonne idée de se rendre de l’autre côté de la Méditerranée, en Algérie pour mettre en place un partage d’expérience de notre chère et très pointue politique de la ville
française.
Le journal algérien El watan, nous fait part des déclarations de Madame AMARA résumant la politique de la ville de notre pays
:
« Cela consiste à faire en sorte qu’il y ait un attachement de l’habitant à son quartier pour qu’il devienne acteur
dans la transformation de sa cité et qu’il ait un sentiment d’appartenance.
Au cours de cette visite, Madame AMARA aurait aussi suggéré la création en Algérie d’un observatoire dont la mission est
d’évaluer les politiques publiques pour mesurer leur impact auprès des populations, mais aussi dans l’évolution des quartiers et de la ville.
Enfin, elle ajoute :
«De par l’expérience de plus de 30 ans, dont bénéficie la France en matière de gestion de la ville, c’est un honneur pour mon pays d’apporter son expertise dans la politique de la ville au profit de l’Algérie», a-t-elle indiqué. (Source : El Watan.com)
Tout cela aurait du sens et de l’intérêt si nous n’étions pas au fait du mépris de cette question de société par le gouvernement, de l’échec de la politique de la ville dont la vie ne tient qu’à un fil, et de l’insuffisance de Madame AMARA dans ce dossier.
Par ailleurs, il devient indispensable de casser cette idée de la nécessité que la ressemblance confère une légitimité et l’exemple de Fadéla AMARA est démonstratif en ce sens.
Il ne suffit pas d’être militant associatif de longue date, de porter les patronymes adéquats pour se voir confier tout et n’importe quoi pourvu que l’image fasse son effet.
Le remaniement ministériel vient de donner le coup de grâce à la banlieue et fait donc un mort : LE PLAN, et une blessée, sa secrétaire d’État.
Pour les habitants, ils s’en sortent plutôt bien en restant juste des rescapés d’une politique qui continue donc de raconter
son histoire depuis près de 30 ans au travers de sigles et noms de baptême des plus inventifs.
Et ils devront donc se contenter de cela, sans l’espoir qui va avec puisqu’il vient de mourir avec le plan !
Souhaitons à Fadela AMARA que ses copines de ni pute ni soumise lui accordent l’asile afin de poursuivre sa croisade pour que les habitants des quartiers deviennent des citoyens anonymes de la République.
Par Zohra Bitan
merci à Section du Parti socialiste de l'île de ré